«Je préfère être jugé qu’enterré !» : ces Français qui font le choix des armes et des sports de combat pour se défendre

by OrdinaryMidnight5

1 comment
  1. Sur le secrétaire, un coupe-papier effilé dépasse d’une pile de courrier. Dans le panier de bûches, près de la cheminée, s’est glissé un gros couteau de cuisine. Derrière un cadre, sur la commode, une lame se confond avec le marbre gris. Dans cette propriété du nord de la France, à l’entrée d’une bourgade où cambriolages, vols et incivilités se succèdent, ce couple de quinquagénaires a tout prévu, «au cas où». «Chez nous, c’est vraiment l’arsenal!, font remarquer les propriétaires. Que ce soit à la maison ou au-dehors, on a élaboré tout une série de stratégies pour parer au pire». Alors que 74 % des Français se déclarent peu confiants quant à «la capacité du gouvernement d’assurer leur sécurité en matière de délinquance, cambriolages et agressions», ils sont 85% à «comprendre les organisations de voisins», selon un récent sondage Odoxa pour Le Figaro. Même s’ils craignent (à 71%) que cela puisse dégénérer… En attendant, les cours de self-defense font le plein, les ventes de bombes lacrymogènes s’envolent, les clubs de tir sportif instaurent des listes d’attente: les Français sont de plus en plus tentés par l’autodéfense.

    Emmanuel Macron prône «le réarmement»? Patricia et Alain* l’ont pris au mot. C’est entourés de cinq féroces malinois, dans une maison truffée de couteaux, que ces quinquagénaires vivent désormais. Constamment «aux aguets». «Mon mari a voulu nous inscrire au club de tir, mais il n’y a plus de places, regrette Patricia. On lui a répondu que tout le monde s’y pressait pour avoir le droit de détenir un flingue! Du coup, on a caché des couteaux un peu partout, et calculé le temps qu’il nous fallait pour les empoigner si les chiens commençaient à aboyer. Moi, j’ai aussi pensé aux chandeliers en bronze du salon, ou au tisonnier. J’ai tout soupesé, analysé. Quand je sors, je m’oblige à remplir mon sac le plus possible: je me dis que je pourrais toujours le balancer sur un éventuel agresseur. En arriver à penser à ce genre de choses, c’est dingue, non?»

    «Crocheter le cou» ou «viser les os»

    Même Europ Assistance en vient à prodiguer des «conseils d’autodéfense pour les seniors»: «Qu’il s’agisse de vos clés, de votre sac, d’une boîte de conserve si vous rentrez de vos courses, ou encore de votre canne, n’hésitez pas à faire une arme de défense de tout ce que vous avez sous la main», recommande son site. Tant et si bien qu’un nouveau type d’art martial nous arrive des États-Unis: le «cane-fu». Dans des vidéos «d’autodéfense à la canne», on apprend par exemple à «crocheter le cou», ou qu’il faut «viser les os» pour faire mal…

Leave a Reply