Ma marotte du moment, c’est le beef entre Kendrick Lamar et Drake, qui a pris des proportions énormes cette dernière semaine (ou jours) dans la culture rap, américaine oui, mais pas seulement. Cet effort post, c’est ma tentative de lier des pensées que j’ai pu avoir en suivant cette affaire, et surtout des arguments que j’ai pu lire ou entendre venant de plusieurs personnes faisant leur propres analyses.

Chronologie

Bien avant l’explosion de ces dernières semaines du beef entre les deux artistes, ces deux avaient collaboré en 2011 et 2012 sur plusieurs tracks, et Drake, devenu une superstar avait même inclus Kendrick en tant que premier acte sur sa tournée Club Paradise. À partir de 2013 par contre, la relation s’est ternie quand Kendrick a pris à partie plusieurs noms dans l’industrie, dont Drake. La majorité a plutôt bien pris la chose, mais pas ce dernier. S’ensuit plusieurs années où les deux s’envoient des piques verbales par morceaux interposés. Kendrick voit tout ce qui ne va pas dans l’industrie du rap personnifié en Drake, l’homme le dégoûte, le fait même qu’il puisse exister et prospérer lui donne des hauts-le-coeur. Drake, lui, avec son hip hop un peu pop, toujours prêt à faire des collaborations avec des artistes sur la pente ascendante pour surfer sur les différentes modes traversant le genre, voit son ego gonfler au fur et à mesure de son succès. Et il ne supporte pas de se faire attaquer, il multiplie les beefs avec trop de gens pour les compter. Sautons jusqu’à mars 2024, où Kendrick réponds à J. Cole l’incluant dans les “Big Three”, Drake, J. Cole, et lui-même avec cette ligne: “Motherfuck the big three, n***a, it’s just big me.” En avril 2024, Drake sort “Push Ups”, relativement peu important dans cette affaire, puis “Taylor Made Freestyle”. Et là, c’est l’explosion. Drake a utilisé sur cette track une IA pour copier la voix de 2Pac, monstre sacré du hip-hop américain. Les héritiers de Tupac l’ont menacé d’un procès, ce qui l’a forcé à retirer le morceau de son catalogue. Le 30 avril, Kendrick sort “Euphoria” (à savoir que Drake a été producteur exécutif sur les deux saisons de la série du même nom), une chanson de six minutes montrant l’étendue du mépris de Kendrick pour Drake, le menaçant tout du long de représailles s’il ne reste pas au dessus de la ceinture (c’est-à-dire ne pas attaquer sa famille, ce qui est un sous-texte normal dans quasiment tout les diss, un contrat social pas mal ébréché lorsque Pusha T a révélé l’existence du fils de Drake dans “The Story of Adidon” (eng) en 2018). Le 3 mai, moins de 72 heures après Euphoria, Kendrick sort un deuxième morceau “6:16 in LA”, impliquant qu’il a une taupe dans l’entourage de Drake lui filant des informations. Le même jour, 15 heures après 6:16 in LA, Drake sort “Family Matters” accompagné d’un clip, où Drake va au restaurant évoqué dans Euphoria, puis écrase un van du même modèle que celui que Kendrick utilisait à ses débuts et qui est apparu sur la couverture de son deuxième album studio, “good kid, m.A.A.d city”. Il y mentionne Whitney (la fiancée de Kendrick depuis 2015), l’accusant de la battre, et l’accuse également d’être un père absent.

meet the grahams, Not Like Us, BBL Drizzy & The Heart part 6

Une quinzaine de minutes après Family Matters, Kendrick sort “meet the grahams”, un morceau avec un beat de film d’horreur, sous forme épistolaire à chacun des membres de la famille de Drake, ce dernier inclu. Très honnêtement, j’avais la bouche ouverte à partir de la première ligne “Dear Adonis […]” (où il s’adresse directement au fils de Drake), tellement je n’en revenais pas. Imaginez pendant un moment qu’un homme qui vous déteste interrompe votre balade familiale, se mette à genoux devant votre enfant de six ans en vous regardant droit dans les yeux et en lui disant “Dear [Adonis], je suis désolé que cette personne soit ton parent”. L’irrévérence m’a posé. Dans Family Matters, Drake est allé là où Kendrick l’avait prévenu de ne pas aller : sur le terrain de la famille. Kendrick avait prévu que Drake allait l’attaquer sous cet angle, et le dresse verbalement dans meet the grahams, l’accusant d’une addiction aux jeux d’argent, à la prostitution, à la drogue, d’avoir un deuxième enfant caché et abandonné, de ne pas vraiment faire partie de la culture noire américaine, et de manière bien plus grave, d’être un pédophile, d’arborer d’autres pédophiles dans son cercle de collaborateurs et de faire du trafic sexuel d’enfants. J’insiste, ce n’est pas ce qui est attendu dans un beef. Des détails croustillants sur des infidélités, sur des problèmes personnels d’addiction, oui, mais surtout de la bonne musique qui excite les oreilles et font parler les gens. Pas des accusations aussi énormes. Pas un morceau qui font que les gens écarquillent les yeux et se demandent d’où vient une haine aussi viscérale.

Moins de 24 heures après, Kendrick réitère, avec “Not Like Us”, cette fois-ci dans un morceau dansant et entraînant, avec une énergie complètement opposée à meet the grahams. Le niveau des accusations reste le même, voire pire. La différence est que ce morceau est calibré pour les discothèques, et incite de par sa structure les foules à harmoniser sur des lignes telles que “Certified Lover Boy? Certified pedophiles”, ou “Tryna strike a chord and it's probably A-Minor”, un double entendre sur la gamme et l’accusation de pédophilie. À mon avis, c’est le moment où Drake a perdu la bataille de l’opinion publique. Tout le monde était un peu abasourdi après meet the grahams, ne sachant pas trop quoi faire de cette bête immonde, mais il me paraît dur de revenir lorsque les gens dansent et harmonisent sur un morceau vous traitant de pédophile.

Bien sûr, tout le monde attendait et attends toujours des preuves solides sur ces accusations, venant de Drake, mais surtout de Kendrick. Il n’empêche qu’il est difficile de ne pas se demander pourquoi ces accusations tonitruantes, et pourquoi à ce moment précis (le procès de Sean Combs, alias Puff Daddy ou P. Diddy a commencé début avril 2024 avec des accusations très similaires).

Le 5 mai, Drake sort “The Heart part 6” (un jeu sur la série de morceaux de Kendrick nommés dans le même format). Celui-ci y répond aux accusations de Kendrick, et finit le morceau sans rap, en indiquant qu’il n’est pas intéressé par la continuation de cette rivalité. Et, à mon avis, et je pense que je parle pour une grande partie des gens qui suivent un peu la culture hip hop, “this ain’t it”. Le nom de la chanson, le petit sample du début et la première ligne sont à mon avis les seules parties solides du morceau. Pourquoi dire que son cercle a placé les informations sur la fille cachée, pour cinq lignes plus tard dire que les taupes sont des clowns ? Pourquoi ne pas montrer les coups de fils, les screenshots de ce qui serait franchement un coup de génie ? Pourquoi donner des balles à Kendrick quand il l’accuse d’être un manipulateur ? Et la lecture complètement dingue du morceau de Kendrick “Mother I Sober” qui parle de trauma intergénérationnel pour accuser ce dernier d’obsession avec les toucheurs d’enfants quand celui-ci parlait de sa mère, qui a subi ce genre d’horreur dans son enfance ? C’est malsain. Sans parler de la stupidité de la lecture, jouer sur cette corde quand il est accusé en toute lettres de pédophilie ? C’est moche. Ou pendant la période du procès de P. Diddy, après Weinstein, après Epstein et tout ces prédateurs sexuels puissants, se défendre de cette accusation en se disant trop célèbre et trop respecté ? Vraiment bizarre. Surtout quand cela fait presque 15 ans qu’il est vu comme louche avec des filles beaucoup trop jeunes pour lui. Et d’ailleurs, pourquoi même nommer Epstein ou Millie Bobby Brown de lui-même ? Le mec nourrit les accusations contre lui en essayant de s’en défendre.

Sans compter qu’avant cela, un producteur reconnu que Drake avait auparavant diss, Metro Boomin, a sorti sur Twitter le morceau instrumental “BBL Drizzy” (jouant sur l’accusation de Kendrick à propos de Drake aka Drizzy sur l’utilisation de chirurgie plastique pour se remodeler le corps), accompagné d’un challenge : le meilleur morceau fait gagner une instru gratuite. Petit coup de génie quand Drake avait essayé de le cuire en lui disant de se contenter de faire des instrus. Ce qu’il a fait à la lettre. S’ensuit des milliers de jeunes artistes du monde entier branché·es sur la culture s’engouffrant dans la brèche. J’ai pu entendre des morceaux en japonais, en allemand, en français. Pour reprendre Drake, ce n’est plus du 20 contre 1, mais des milliers contre lui, avec une instru où le diss est implanté de base. Comme Not Like Us, ce qui n’aide pas Drake est que le morceau est entêtant.

Lol, r/rienabranler + j’aime pas le rap

Habituellement, je dirais “force aux personnes non-intéressées”. Mais ce moment est différent. Kendrick ne s’en prend pas seulement à Drake mais à l’industrie culturelle tout entière (en citant Weinstein dans meet the grahams et en utilisant le mot “industry” sur tout les morceaux où il attaque Drake personnellement). #MeToo n’a pas eu un franc succès. Quelques réussites, mais globalement, ça n’a pas été la révolution espérée. Il y a eu beaucoup trop de rejet de la part de la culture mainstream. S’attaquer à ces monstres sacrés est dangereux. Depuis des années la danse des médias dominants infligent des sévices aux personnes accusant leurs agresseurs, en très grande majorité des femmes accusant des hommes. En leur demandant de justifier leur manière de s’habiller, leur sexualité perçue, les prétendus avantages qu’elles auraient à émettre ces accusations. On a pu le voir avec le procès dans l’opinion publique de Amber Heard, qui, en se défendant physiquement contre les attaques d’un Johnny Depp alcoolisé, ne peut plus être la victime parfaite, quand bien même elle rentre dans toutes les cordes : elle est blanche, et magnifique, et talentueuse. Les personnes ayant accompagné Jeffrey Epstein dans le Lolita Express ont été nommées, et…rien. Ou pas grand chose. Dans le cas actuel, par contre, nous avons des millions de personnes dans tout les pays partageant des sons appelant Drake et son entourage des pédophiles, une culture inter-continentale primée et créant même un appel d’air pour des témoignages, si témoignages il y a. Imaginez pendant un moment être quelqu’un qui a vécu ce genre d’expérience. Pas les détails sordides, mais l’anxiété, la peur de perdre le petit réseau d’entraide que vous avez pu sauvegarder, l’impossibilité d’aller porter plainte quand en 2020 en France, une femme sur cinq morte d’un féminicide l’avait déjà fait. En voyant des Roman Polanski ou des Woody Allen se parader avec une litanie d’accusations derrière eux. Comparez ceci avec un moment où la culture danse en accusant votre agresseur d’être un pédophile, où elle dissecte ses moindres paroles, trouvant du fiel sous tout ses textes. Ou des milliers d’artistes font de leur mieux sur un disstrumental le ridiculisant. La cour de l’opinion publique est déjà de votre côté. Elle vous appelle.

Les choses plus importantes

Il y a un génocide en cours. Plusieurs, en fait. Au moment où j’écris, Rafah, la prétendue “enclave sûre” où les gazaouis ont été forcé·es de se réfugier par l’armée d’occupation israélienne au début de cette phase de l’épuration ethnique commencée il y a plus de 75 ans, est menacée d’attaque. Près d’un quart des textiles qui nous habillent passent entre les mains d’une population ouïghour esclavagisée en Chine. Alors pourquoi parler d’une rivalité stupide entre deux hommes bien riches ? Elle démontre la puissance du pouvoir de velours, du soft power, dans la structuration de la culture mondiale. Elle donne, je pense d’une manière complètement imprévue, des clés pour des éventuelles solutions à toutes les luttes opposant les petit·es aux puissants. Ne pas s’y tromper, le soft power que nous voyons déployé dans le sillage de Kendrick et Metro Boomin se jouant de Drake n’est pas celui de l’hégémonie américaine, mais celui de la diaspora africaine, celle encore esclavagisée dans leur système carcéral, et résonne puissamment à travers le monde. Je ne me reconnais absolument pas dans la culture américaine telle qu’elle est introduite dans des instruments de propagande comme Top Gun Maverick ou autres outils du Department of Defense (l’équivalent de notre ministère des armées) pour promouvoir l’illusion de l’empire américain. La culture bordélique et pétrie de contradictions du hip hop, par contre, là, oui. Ses délires homophobes et mascus dégueulasses alors qu’elle adore l’image de 2Pac, un theatre kid qui faisait de la danse classique et se présentait habillé de cuir comme un leather daddy, là par contre, ouais. La démonstration par Kendrick de la puissance de la diffusion culturelle au moment où l’on voit la façade du coeur impérial s’effondrer, sa criminalisation des militants pacifistes, écologistes au milieu de catastrophes sanitaires—non, le covid n’est pas terminé (eng)—, humanitaires, et climatiques me fait chaud au coeur. C’est le seul moment où j’ai ri à coeur déployé depuis début octobre de l’année dernière. C’est un des rares moments où je comprends émotionnellement Mariame Kaba (militante anti-carcérale américaine) quand elle dit “l’espoir est une discipline”. Cela fait des années que je n’ai pas écrit de cette manière. Insultons-donc nos soi-disant élites. Dansons en les traitant de meurtriers. Tapons sur des casseroles à chaque fois qu’iels ouvrent la bouche. Dressons nous contre les flics qui veulent violenter les étudiant·es occupant les universités (marrant ça, d’un coup ils sont contre les occupations de territoire, hein ?). Créons des espaces sûrs pour celleux qui ont le courage, le besoin, ou l’opportunité d’aller plus loin.

Je vous laisse sur ce bop incroyable de Charlie Curlis-Beard en utilisant l’application que le gouvernement américain veut interdire : TikTok.

by CritterThatIs

6 comments
  1. Bel effort, il s’agit sûrement de l’un des évènements les plus commentés des ces derniers jours, je ne vais pas te lire du coup. Je pense que les personnes qui sont intéressées par le sujet sont déjà bien informées.

    Pour les autres en bref = Drake est bien dans la mouise, ses labels commencent à flipper pour l’image de l’artiste qui se retrouve publiquement accusé de détournement de mineurs et de grooming (entre autres) après une dispute avec Kendrick Lamar.

    Un sujet qui va sûrement continuer à faire parler dans les prochains jours.

    Prochaine étape probable : nouveau son de Kendrick Lamar publié dans le courant de la semaine.

  2. Merci pour ton texte, on ressent la même chose. Outre l’aspect musical, ça fait un bien fou (vraiment, au niveau personnel) de voir un parasite acculé, et il faut bien le dire battu à mort, pendant qu’une LARGE majorité du public est du bon côte de l’histoire. De voir les points être remis sur les i, de voir que le cynisme marchand, la toute-puissance des élites etc ne sont au final que des fictions sur lesquelles nous avons tout pouvoir de révocation.

    Ça m’a regonflé comme rarement un truc, jamais en fait. 

    Le jour où on hait leur monde aussi fort que K. hait Drake leur truc est terminé.

  3. Bon je t’avais dit que je lirais ça plus tard, mais l’insomnie est là alors tant pis.

    Les deux derniers paragraphes sont les plus intéressants je trouve. Je ne suis pas toujours les dramas du hip-hop (et la musique en général) ou que de très loin, pas que j’en ai rien à faire, mais je suis souvent pas assez renseignée pour faire partie de ceux qui s’excitent dessus (grand bien leur fasse, je dis ça avec aucun jugement) quand le nouvel episode de leur feuilleton IRL drop. Mais là on pouvait vraiment pas assez à côté, on en entend parler partout.

    Ça fait déjà un moment que Kendrick s’est fait son nom dans le rap, mais il est en train de devenir “l’homme qui a tué Drake” (symboliquement hein, faudrait pas que ça se finisse comme d’autres histoires plus tragiques trop communes dans ce genre de rivalité), c’est assez historique. “Witness history in the making” diraient les Américains. Et oui on pourrait dire r/rienabranler mais la culture rap c’est la culture noire Américaine, et la culture noire Américaine c’est la culture des États-Unis, et la culture des États-Unis c’est la culture occidentale. Drake, c’est le genre de mec qui passe à la radio quand tu prends la première station quand tu tombes sur de la musique pas française, et c’est une icône musical au-delà de son genre (le rap étant suffisamment mainstream pour que les grands rappeurs soient connus des gens qui en écoutent jamais, surtout Drake avec ses influences pop). Tuer un roi, c’est réclamer la couronne pour soi et devenir le nouveau roi.

    Et si en soi on pourrait efficacement dire que ça n’a aucune importance, c’est symbolique que ça soit ce combat-là. La culture rap s’est toujours inspirée de la mentalité des ghettos noirs et des gangsters (les deux se recoupant facilement dans un pays où les minorités pauvres sont criminalisées). Et il suffit de voir dans les prisons: Tu peux avoir volé, fait des braquages, dealé de la drogue, être proxénète, ça fait partie du quotidien et c’est relativement accepté, voire ça contribue à ton image de rebelle en te donnant un street cred qu’un rappeur issu d’une famille bourgeoise blanche de beaux quartiers n’aura jamais. Mais la pédophilie, c’est la ligne rouge. Même en prison, pourtant là où tu peux croiser des meurtrier, le pire restent les gens qui s’en prennent aux enfants. C’est pour beaucoup le point de non-retour, surtout dans une mentalité Américaine entre puritanisme et scandales autour d’Epstein. Alors certes, c’est parfois dur de faire condamner les salopards, mais dans le rap le tribunal qui compte il est populaire, pas celui des juges. Limite, il vaut mieux faire de la vraie prison pendant quelques années et ajouter ça à son CV plutôt que perdre cette bataille-là.

    Au final c’est une histoire bien Américaine comme les Américains l’aiment tant: Les rebondissements, les coups de théâtre, les révélations, le scandale, bref c’est comme si c’était un film mais ça l’est un petit peu dans un sens où des géants de l’industrie sont les acteurs de la vraie vie. Est-ce que ça changera l’industrie à tout jamais? Je sais pas. Est-ce que ça mettra fin aux gens comme Drake? Je pense pas. Mais on peut profiter du lynchage, à défaut d’autre chose, comme une éclaircie qui perce les nuages. Ça fait du bien des fois de voir ça et juste pouvoir se dire:

    Cheh.

  4. Habituellement je ‘e regarde pas tant les actu rap que sa, mais lettendue de ce beef est juste incroyable.

  5. Incroyable post.

    Tu penses quoi de la théorie selon laquelle les médias déclarent Kendrick Lamar gagnant pour que Lamar ne révèle pas plus de dossiers sur Drake ?

  6. Merci pour le post.

    Je ne suis pas du tout les drama de la culture rap/hip-hop mais l’article a su me garder en haleine.

    Et justement je venais de tomber sur le fait que Musk venait de suivre Drake sur Twitter, ce qui rejoute des pièces dans la machine concernant les polémiques autour de Musk.

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