En un peu plus d’un an d’affrontements entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne, le personnel médical libanais a payé un lourd tribu. Le ministre libanais de la Santé a annoncé ce vendredi 25 octobre que ses services ont recensé 163 secouristes et soignants tués dans des frappes israéliennes et 55 hôpitaux ont été touchés. Firass Abiad dénonce des « crimes de guerre » de la part d’Israël.

Publié le : 25/10/2024 – 19:57Modifié le : 25/10/2024 – 19:58

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Sur les 55 hôpitaux touchés, 36 ont été « directement ciblés », estime le ministre libanais de la Santé et huit d’entre eux ont été obligés de fermer.

Il ne s’agit pas « d’incidents isolés », estime Firass Abiad.

« Le ciblage délibéré des travailleurs de la santé, du personnel paramédical et des établissements de santé constitue une violation du principe de proportionnalité et de distinction, qui est la pierre angulaire du droit international humanitaire », rappelle le ministre de la Santé.

« Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités »

Et le ministre libanais réclame des pressions sur Israël.

« Nous appelons la communauté internationale à assumer ses responsabilités en matière d’application du droit international humanitaire, à demander des comptes aux responsables des violations et à veiller à ce que de telles atrocités ne se répètent pas », lance Firass Abiad. « Nous ne cherchons pas seulement à documenter le passé, nous demandons de la solidarité en décidant de mesures pratiques. »

Une organisation affiliée au Hezbollah, le Comité islamique de la Santé, a été particulièrement visée par Israël. Le pays l’accuse de transporter combattants et armes dans ses ambulances. Des accusations rejetées par le groupe chiite libanais.

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