Pour la première fois depuis un certain temps, j’ai passé en septembre dernier quelques jours en Allemagne. Un court séjour qui m’a rappelé combien le contraste était fort entre la rhétorique politique et la réalité économique. En Allemagne, donc, comme ailleurs en Europe, y compris chez nous, en République tchèque, et plus encore sur des questions aussi sensibles politiquement que l’afflux de migrants.
Je vous donne un exemple très concret : c’est dans la chambre d’un hôtel qui, à l’évidence, ne pourrait pas fonctionner sans le travail de ses femmes de ménage et cuisiniers étrangers que, le soir de mon arrivée, je me suis penché de plus près sur la nouvelle du rétablissement par l’Allemagne de contrôles à toutes ses frontières. Une mesure qui avait été annoncée un peu plus tôt dans la journée par un gouvernement d’Olaf Scholz effrayé par la poussée de l’extrême droite aux élections.
Dans l’un des secteurs les plus riches d’Allemagne, dans le triangle reliant Francfort, Bonn et [la zone frontalière du] Luxembourg, soit, en gros, la Hesse, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie et la Rhénanie-Palatinat, vous ne trouverez pourtant aucun Allemand pour occuper des emplois de ce type. Autre exemple parmi d’autres, les viticulteurs de la Mosel