Donald Trump sera bientôt de retour à la Maison Blanche, quatre ans après l’avoir quittée. En Europe souffle un vent de panique : le milliardaire américain a prévenu à de maintes reprises qu’il mettra fin au conflit en Ukraine, sans préciser comment. Il menace aussi de réduire le soutien financier des États-Unis à l’Otan. Camille Grand, ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN est l’invité de RTL Soir, analyse les conséquences du retour de l’homme politique républicain au pouvoir.
Notre défense est-elle menacée ou affaiblie par cette réélection ? “La première caractéristique de Trump est d’être imprévisible. C’est très difficile de savoir comment il va gérer sa relation avec l’OTAN. Lors de son précédent mandat, il avait annoncé que l’OTAN était obsolète puis que l’OTAN n’était plus obsolète, quelques mois après avoir rejoint la Maison Blanche”, répond Camille Grand.
“Ce qui est plus compliqué, c’est qu’il y a la guerre en Europe maintenant, les risques sont plus importants pour les Européens, et ça les préoccupe très directement. La sécurité de l’Europe se joue aussi en Ukraine, et c’est sur ce terrain que le président Trump a été le plus difficile à cerner”.
Alors, que pourrait-il se passer si les américains décident de baisser leur soutien financier à l’OTAN ? “Pour l’Ukraine, c’est très direct. Les États-Unis, c’est plus de la moitié de l’assistance militaire à l’Ukraine. Ce sera une situation très difficile sur le terrain. L’aide européenne est montée en puissance, mais reste sans commune mesure avec celle des américains”, analyse l’ancien secrétaire général adjoint de l’OTAN.
Pour lui, les pays européens ne se “sont pas suffisamment préparés à cette arrivée potentielle de Donald Trump, qui était pourtant assez prévisible”.
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