En difficulté, Ford annonce 4 000 suppressions d’emplois en Europe d’ici fin 2027

Le constructeur américain Ford, jadis pilier de l’industrie automobile, fait face depuis une vingtaine d’années à un effondrement de ses parts de marché. Après avoir supprimé 3800 postes en 2023 en Europe, l’entreprise en annonce 4000 supplémentaires d’ici la fin de l’année 2027.

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Les constructeurs et équipementiers automobiles multiplient les plans de licenciement, en raison notamment d’une concurrence chinoise accrue. L’ancien géant Ford n’y déroge pas. «Ancien» car si le constructeur américain fut un temps un pilier du secteur, ces vingt dernières années ne l’ont pas épargné. Et c’est en Europe que cette crise provoque le plus de casse. En 2023, Ford avait supprimé 3800 postes sur le Vieux Continent, rappelle Le Monde dans un article du 20 novembre. 4000 supplémentaires ont été annoncées, d’ici à la fin de l’année 2027.

Ce plan social représente 14% des effectifs européens de Ford. Les pays les plus touchés seront l’Allemagne (2900 suppressions) et le Royaume-Uni (800). Pour l’heure, le constructeur compte 28000 salariés en Europe, parmi les 174000 de l’effectif mondial. Avant de se résoudre à sacrifier des postes, Ford a déclaré s’être adressé au gouvernement allemand pour demander «des investissements publics dans les infrastructures de recharge» ainsi que des «incitations significatives pour aider les consommateurs à passer aux véhicules électriques». Mais le pays n’est plus sur cette logique, ayant mis fin en 2023 au bonus environnemental pour l’achat de ces véhicules.

Volkswagen aussi, se porte mal

Parmi les autres équipementiers dans la tourmente, l’emblématique Volkswagen, fleuron européen, témoigne bien de l’ampleur de la crise automobile en Allemagne. L’entreprise négocie actuellement un plan d’économies d’ampleur qui pourrait conduire à des milliers de licenciements, voire des fermetures d’usines dans le pays. Ford, lui, représentait 4,4 % des ventes de voitures neuves en 2023 dans le monde, loin derrière Volkswagen (6 %) et Toyota (10,7 %).