Manchester City reçoit une leçon par Tottenham (0-4) et garde la tête sous l’eau

La trêve internationale n’y a rien fait, City est toujours malade. Bien plus que prévu même. Après avoir perdu quatre fois d’affilée hors de ses bases, le club mancunien a enchaîné samedi une cinquième défaite de rang, à domicile cette fois, contre Tottenham (0-4). Un naufrage en règle face à une équipe qui était onzième au coup d’envoi de cette 12e journée de Premier League et qui s’est magnifiquement refait la cerise, grâce notamment à un doublé de James Maddison (13e, 20e). Pour Pep Guardiola et ses hommes, la claque est énorme à une semaine du choc du championnat anglais contre Liverpool.

City voulait faire de cette réception de Tottenham le point de départ d’un renouveau après une période compliquée. Elle sera peut-être l’origine d’une période encore plus dure pour les Citizens, fessée par une équipe relativement inconstante depuis le début de la saison à l’image de sa dernière défaite dans son stade face au modeste Ipswich, mais incroyablement inspirée et réaliste ce samedi.

Leurs dernières certitudes, basées sur une série remarquable de 52 matchs sans défaite à l’Etihad, ont volé en éclat à l’issue de cette leçon de réalisme infligée par les Spurs. À 20 minutes de la fin, les partenaires d’Erling Haaland, qui a tout raté dont un face à face en tout début de partie qui aurait probablement donné un autre destin au match (4e), City n’avait cadré que 2 frappes sur 15. Le signe d’une équipe qui a perdu son instinct de tueuse.

Ce même instinct dont était habité James Maddison, héros d’un soir pour Tottenham le jour de ses 28 ans. D’abord sur une reprise sans trembler à la réception d’un centre de l’excellent Kulusevski (13e), puis à la conclusion impeccable d’un mouvement à deux somptueux avec Son (20e). Et le tour était joué pour les Londoniens qui se sont payés le luxe de donner à leur victoire des allures de correction en seconde période grâce à Porro (52e) et Johnson (90e+2). Et de plonger par la même occasion le géant mancunien dans une drôle de crise.