Hier, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à accepter des garanties de protection de l’Otan, limitées dans un premier temps aux territoires contrôlés par Kiev, afin de “mettre fin à la phase chaude de la guerre” menée par la Russie. Il a par ailleurs laissé entendre qu’il était disposé à attendre avant de récupérer les zones occupées par l’armée russe.
Pour Pascal Boniface, directeur de l’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS), “c’est un aveu de la part de Zelensky qui refusait cela”. Pour lui, la possibilité de reprendre ces territoires est “un vœu pieux”. “En disant qu’il pourra reconquérir les territoires par la négociation, Zelensky sauve la face. En disant qu’il a conquis les territoires, Poutine sauve la face.”
“Volodymyr Zelensky a compris que l’aide américaine allait s’arrêter. Il anticipe l’arrivée de Donald Trump au pouvoir, il fait preuve de réalisme”, ajoute Pascal Boniface, pour qui les déclarations de l’Ukraine affirmant pouvoir gagner la guerre relevaient d’un déni total de la réalité”. “L’Ukraine est à bout de souffle.”