La célébration du fils de Dante qui est allé se placer à côté du piquet de corner amplifiait surtout le caractère émotionnel de la soirée. “En fait, c’était celle de mon oncle, sourit-il. À chaque fois qu’il marquait, il faisait ça car le poteau était plus grand que lui. On l’a beaucoup charrié sur sa taille dans sa carrière et pourtant, malgré ça, il a beaucoup marqué et a réalisé une grande carrière. En faisant cela, il faisait passer le message : ‘je suis peut-être plus petit mais je suis là.’ C’est une petite dédicace pour lui. Je lui souhaite beaucoup de courage mais il va se retaper, c’est un battant.”
A chaque fois qu’il marquait, mon oncle allait au piquet de corner qui était plus grand que lui.
À l’assist aussi sur le but de Lucas Walbrecq, Loris Brogno a vécu une rencontre partagée entre le bonheur d’être décisif et la frustration de s’être retrouvé très souvent au sol suite aux contacts avec les joueurs du Standard. “Il faut toujours respecter les décisions de l’arbitre mais ce samedi, rien n’a tourné en ma faveur à ce niveau-là”, rigole le joueur de 32 ans.
Si le but de Bamona dans les arrêts de jeu après un contre supersonique est venu soulager les Dragons et le Tondreau, il faudra tout de même travailler les penalties. Celui raté par Chevalier à la 86e est déjà le troisième loupé d’affilée, en trois matchs, avec trois tireurs différents (Kumbi, Brogno, Chevalier). “Mais c’est comme ça. Ce samedi, j’étais premier tireur mais j’étais déjà sorti. Il n’y a pas de souci ou de virus à ce niveau-là, sourit-il. J’aurais aimé prendre mes responsabilités mais il n’y a pas de perte de confiance dans le groupe à cause de ça.”
Un nouveau coach ce lundi ?
Cette victoire passée, les Dragons vont se remettre vite au travail pour la suite du championnat. Ils ont repris seul la tête suite à la défaite de l’Olympic et la préparation des deux matchs qui restent avant la trêve hivernale (à Virton et contre Charleroi) pourrait déjà se faire dès ce lundi avec le nouveau coach. La direction a reçu beaucoup de candidatures en très peu de temps, vu l’annonce vendredi, mais elle semble avoir jeté son dévolu sur un profil bien précis et qui connait la division. Il pourrait être annoncé ce lundi.
La mentalité à Mons est différente aujourd’hui. On a vu un collectif. Quel contraste.
“Malgré l’absence de coach ce samedi, on a quand même réussi à se gérer, nous sommes autonomes même s’il faut féliciter Bruno (NdlR : Leclercq, le préparateur physique qui a assuré l’intérim) pour ce qu’il a fait ce samedi, explique Loris. Il ne faut rien lâcher car le championnat est encore long. Ce samedi, on a vu une équipe différente du début de saison. On s’est battu les uns pour les autres, on a vu un vrai collectif. Avant, c’étaient plutôt les individualités qui émergeaient et le collectif avait un peu payé les pots cassés. On sent que la mentalité dans le groupe a vraiment évolué. On joue comme une famille. C’est un gros contraste avec le début de saison. Et on enchaine les résultats (NdLR : invaincus depuis le 21 septembre et la défaite contre Virton). On pourra prendre du repos après pour être prêt pour la 2e partie de saison.”
Mons : Vandermeulen, Ragolle, Dauchy, Felix (75e Kakudji), Benoit, Vanhecke, Sula, Brogno (63e Durieux), Bamona, Walbrecq (46e Houdret), Kumbi (75e Chevalier).
SL16 : Poitoux ; Sy (80e Nam), Noubi, Cisse, Assengue ; Hannedouche, Lokembo (61e Lukoki), Sahabo (89e N’Salami), Paulo Da Silva, Gboua, Diawara (80e Chaidron).
Arbitre : M. Meys.
Avertissements : Benoit, Diawara, Vanhecke, Hannedouche, Paulo, Noubi, Cissé, Durieux.
Exclusion : 45e Ragolle.
Les buts : 9e Brogno (1-0), 13e Walbrecq (2-0), 45e + 1 Diawara sur pen. (2-1), 90e+ 2 Bamona (3-1).