Stéphane Boujnah, patron d’Euronext: «Il n’y a pas d’aversion au risque culturelle en Europe»

Publié le 01 décembre 2024 à 19:42. / Modifié le 01 décembre 2024 à 20:06.

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Un premier rendez-vous en ligne est reporté. Le président-directeur général d’Euronext doit «parler» avec Mario Draghi et Emmanuel Macron, nous chuchote-t-on. Lorsque l’entretien se réalise deux semaines plus tard, Stéphane Boujnah relativise. Il précise modestement avoir participé ce jour-là, aux côtés d’autres patrons d’entreprises, à une visioconférence avec l’ancien président de la Banque centrale européenne et le président français. L’événement était organisé dans le sillage de la publication du rapport rédigé par celui qu’on surnomma longtemps «Super Mario». Commandé par la Commission européenne, le pavé de 400 pages brosse un tableau alarmant et alarmiste du décrochage économique européen.

Mantra de la nouvelle équipe à la tête de l’Union européenne confirmée mercredi dans ses fonctions, la compétitivité sera aussi au cœur des soixante minutes que nous consacre le patron du premier opérateur boursier du continent, à la tête de sept places dont Paris, Amsterdam et Rome. C’est dire si Stéphane Boujnah est bien placé pour savoir qu’un mot surtout se cache derrière les tourments auxquels le marché unique est en proie: le sous-investissement. Et celui qui a consacré l’essentiel de sa carrière au financement de l’activité économique refuse de céder au fatalisme, multipliant les initiatives pour faciliter la circulation des capitaux sur le Vieux-Continent.