Invité dimanche au 19h30 de la RTS, le socialiste Beat Jans est revenu sur sa première année de mandat au sein du Conseil fédéral. Il justifie sa posture sur l’asile, jugée sévèrement par la gauche, comme guidée par des valeurs “humaines”, mais “pragmatiques”.
Avant de devenir conseiller fédéral, Beat Jans, fils d’ouvrier, a d’abord commencé sa carrière par un apprentissage de paysan. “J’avais trop d’énergie pour rester sur les bancs d’école, je devais être dehors”, se souvient le socialiste au micro de la RTS.
Le Bâlois a découvert sa vocation politique sur le tard. Il a notamment milité contre le WEF et les centrales nucléaires. Elu au Conseil national en 2010, où il a siégé pendant 10 ans, il s’est surtout battu contre les pesticides et en faveur de la transition énergétique.
>> Retour sur la première année de Beat Jans au Conseil fédéral :
Retour sur la première année du conseiller fédéral socialiste Beat Jans, à la tête du Département fédéral de justice et police / 19h30 / 1 min. / aujourd’hui à 19:30 Positionnement sécuritaire
Sa première année de mandat au gouvernement s’est cependant conclue par un revers, avec le durcissement, décidé par le Parlement, des conditions d’obtention du statut S pour les Ukrainiennes et Ukrainiens.
Si Beat Jans s’opposait à cette mesure, il défend, depuis le début de son mandat, une position ferme et sécuritaire sur l’asile. Le socialiste la justifie au 19h30 de la RTS en insistant sur le fait de trouver des solutions “bonnes pour la population”, fondées sur des valeurs “humaines”, mais “pragmatiques”.
L’homme politique insiste sur la diminution des problèmes de sécurité et de santé dans les centres d’hébergement d’asile. Les cas de personnes en suspens ont aussi baissé, avec de nombreux renvois.
Des dossiers brûlants
Le responsable du Département fédéral de justice et police (DFJP) — critiqué pour sa dureté par la gauche, son laxisme par l’UDC et son inaction par le PLR — temporise ces attaques et se dit toujours motivé par la gestion de dossiers brûlants, malgré la pression.
Face à l’initiative visant à limiter la Suisse à 10 millions d’habitants, Beat Jans dit considérer ces inquiétudes avec sérieux. Mais il souligne l’opposition du Conseil fédéral, qui veut sauvegarder la prospérité du pays et les accords bilatéraux avec Bruxelles.
Le Bâlois se montre d’ailleurs optimiste sur le fait de conclure un accord sur la clause de sauvegarde avec l’Union européenne d’ici à la fin de l’année 2024 (voir aussi l’encadré).
Propos recueillis par Fanny Zürcher
Texte web: Mérande Gutfreund