ENTRETIEN – Olivier Christen, procureur national antiterroriste détaille pour Le Figaro, les conséquences en matière de terrorisme de l’effondrement du régime syrien.
LE FIGARO. – Combien de Français se trouvaient dans la poche d’Idlib à la veille des événements qui ont mené à la prise de Damas le week-end dernier et combien d’entre eux ont participé aux combats ?
Olivier CHRISTEN. – Nous confirmons en effet que parmi les combattants qui ont renversé le régime de Bachar el-Assad en moins d’une semaine, figurent des djihadistes français issus de la mouvance Hayat Tahrir al-Cham (HTC) ainsi que de la brigade d’Omar Omsen. Plus précisément, nous évaluons à une grosse centaine le nombre de ressortissants français qui étaient présents dans la poche d’Idlib : Dans le détail, une cinquantaine appartiendrait en effet à la brigade d’Omar Omsen et une trentaine de la mouvance dirigée par Abou Mohammed al-Joulani. Nous avons dénombré, également présentes à Idlib, une trentaine de femmes évadées des camps ou qui s’y sont réfugiées avec la débâcle de l’État islamique. Nous ne savons pas exactement combien de ces combattants ont participé à…