Le tribunal correctionnel de Quimper a jugé, ce mardi 17 décembre, un homme de 42 ans, d’origine Vénézuélienne, pour des faits de violences conjugales sur son ex-compagne, entre juillet et décembre 2024.
Une intrusion par la fenêtre et des violences récurrentes
Le 15 décembre dernier, la police intervient au domicile de la victime après un appel alarmant d’un témoin via une vidéo WhatsApp. À leur arrivée, les forces de l’ordre trouvent la femme, en pleurs et visiblement apeurée. Elle présente des traces de strangulation au cou ainsi que plusieurs hématomes.
La victime explique que son ex-compagnon, refusant d’accepter la séparation, a pénétré chez elle en escaladant la fenêtre. Selon son témoignage, il aurait tenté de lui arracher son téléphone, l’aurait saisie par le cou et mise à genoux. Elle décrit également des violences antérieures : coups au visage, tentatives d’étranglement et pressions physiques.
Un prévenu dans le déni
« C’est un mensonge ». Le prévenu a nié fermement les accusations, avançant des explications confuses et contradictoires. Il a évoqué une victime « hystérique » et « jalouse » de sa fille au Venezuela, minimisé les blessures et justifié son intrusion par la remise d’un document administratif. « Si je l’avais vraiment frappée, elle aurait eu beaucoup plus mal », a-t-il déclaré, suscitant l’incompréhension du tribunal.
La condamnation
La procureure a souligné la gravité des faits et « la mauvaise foi » persistante du prévenu. « La victime a toutes les raisons d’avoir peur », a-t-elle insisté, avant de requérir une peine d’un an d’emprisonnement assortie d’un sursis de deux ans.
Le tribunal a condamné le Vénézuélien à 10 mois de prison intégralement assortis d’un sursis probatoire pendant deux ans. Dans ce cadre, il devra suivre un stage sur les violences conjugales, se soumettre à une obligation de soins et respecter une interdiction de contact avec la victime ainsi que de paraître à Quimper, où réside cette dernière. Celle-ci, visiblement éprouvée, a exprimé son souhait que chacun « fasse sa vie de son côté », sans demander de dommages et intérêts.