Automobile : une tendance à la baisse des exportations chinoises en Europe

Un article de la rédaction de Ports et Corridors. En octobre, 542 000 véhicules chinois sont entrés en Europe. Un chiffre qui augmente de 11% par rapport au mois d’octobre 2023. L’étude du European Car Group montre l’importance des importations chinoises. Depuis le début de l’année, les constructeurs basés en Chine ont exporté 4,85 M de véhicules dans le monde, soit une progression de 25,3%.

Des exportations tournées vers les véhicules thermiques

Ces chiffres, dévoilés par l’association automobile chinoise, consacrent la part importante des véhicules de tourisme et des véhicules utilitaires légers. Ils représentent 84% du total. Le solde est réalisé par des camions. Ils sont 755 000 poids lourds exportés. Un volume en hausse de 22,5% sur les dix premiers mois. De plus, 78,7% des importations sur cette période concernent des véhicules thermiques. Ainsi, les exportations chinoises de véhicules thermiques sont en progression de 29,7% à 3,8 M d’unités. Pour leur part, les véhicules électriques et hybrides progressent. Ils augmentent de 6,3% à 1,3 M de véhicules.

Chery, premier exportateur chinois

Sur les dix premiers mois de l’année, Chery demeure le principal exportateur chinois avec 829 000 unités, indique European Car Group. Il est suivi par SAIC, Changan, Geely, Great Wall Motors, BYD et Tesla. Un classement qui ne bouge pas depuis le début de cette année. Cependant, indique ECG, en septembre, Yueda Kia, une co-entreprise entre trois entreprises qui produit les voitures Kia en Chine, est entré dans le cercle des 10 premiers exportateurs. Les volumes de cette structure restent faibles, avec environ 16 000 voitures. Cependant, pour la première fois, Yueda Kia dépasse Tesla au mois d’octobre. Ce dernier sort des dix premiers exportateurs chinois vers l’Europe.

En Europe, des exportations dirigées vers la Belgique

Ces exportations se dirigent principalement vers les marchés russe, mexicain, brésilien et du Moyen-Orient. La Chine exporte surtout des véhicules thermiques vers ces destinations. En Europe, la Belgique devient la principale porte d’entrée de ces produits. Elle pèse 182 054 importations sur les huit premiers mois. À la différence des autres marchés, les importations chinoises en Belgique concernent majoritairement des véhicules électriques et hybrides.

Une baisse des exportations chinoises vers l’Europe

Sur la fin de l’année, les exportations de véhicules chinois en Europe sont attendues en baisse par rapport à l’année passée. À fin septembre, la Chine a importé 581 906 véhicules, soit 1,9% de moins que l’an passé. Pour atteindre le volume réalisé en 2023 (813 970 unités), il faudrait que sur les trois derniers mois de l’année, la Chine exporte 232 000 unités, soit 77 000 par mois. Une performance qui semble difficile à atteindre d’autant plus que les stocks atteignaient 78 234 véhicules à la fin du premier trimestre. Par ailleurs, pour faire face aux nouvelles taxes à l’importation en Europe, les constructeurs chinois demandent à leurs sous-traitants de baisser leurs prix. Ainsi, les voitures attendues pour les prochains mois seront moins chères. Les dernières arrivées devraient mieux se vendre que le stock. Un élément qui ne va pas permettre de réduire les stocks actuels en Europe.

La Chine pèse 27% du marché des véhicules électriques

La mise en place de nouveaux droits de douane à l’entrée en Europe des véhicules produits en Chine est motivée par une politique protectionniste. Or, il apparaît que le marché du véhicule électrique en Europe n’est pas uniquement entre les mains des constructeurs chinois. En effet, les chiffres de ECG montrent que 72,8% des véhicules de ce type vendus en Europe, soit environ 50 000 unités au premier semestre 2024, ne sont pas fabriqués en Chine. Avec 21 000 véhicules électriques chinois vendus en Europe sur cette période, l’Empire du milieu entre à hauteur de 27,2%. Certes, cette part de marché consolide sa position mais demeure aux environs de 25% depuis plus de deux ans.