New York (awp/afp) – Wall Street a été soulagée vendredi par des signes de modération de l’inflation aux Etats-Unis, qui ont relativisé les réserves exprimées par la banque centrale américaine (Fed), tandis que l’Europe a consolidé.

A New York, le Dow Jones a engrangé 1,18%, l’indice Nasdaq 1,03% et l’indice élargi S&P 500, 1,09%.

“Le marché s’est réveillé de très mauvaise humeur du fait d’un +shutdown+ inattendu du gouvernement et d’une Fed (banque centrale américaine) plus dure que prévue, mais des données d’inflation moins élevées que prévu l’ont adouci”, a observé Chris Zaccarelli, de Northlight Asset Management.

L’indice des prix à la consommation PCE n’a progressé que de 0,1% sur un mois en novembre, soit moins que le mois précédent (0,2%) et en-deçà des projections des économistes.

Ce petit rayon de soleil sur le front de l’inflation a détendu les taux obligataires. Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans est retombé à 5,42%, contre 5,46% la veille en clôture.

La séquence a fragilisé le billet vert et vers 21H50 GMT, il abandonnait 0,62% face à la monnaie unique, à 1,0428 dollar pour un euro.

Le bon indicateur américain de prix a permis aux indices boursiers de rebondir, après avoir démarré dans le rouge, d’autant qu’il a été accompagné par une amélioration de la confiance des consommateurs, selon l’enquête mensuelle de l’université du Michigan.

Les données macroéconomiques américaines ont permis aux places européennes de limiter leurs pertes, après des débuts difficiles.

Paris a perdu 0,27%, Francfort 0,43% et Londres 0,26% à la clôture. A Zurich, le SMI a cédé 0,26%.

“Les valorisations sont élevées, le marché s’est un peu emballé, une consolidation fait sens d’ici la fin de l’année”, estime Angelo Kourkafas, d’Edward Jones, même si Wall Street est traditionnellement habituée à un dernier coup de rein durant les fêtes.

La communication de la Fed, qui a évoqué mercredi une forte incertitude liée, pour partie, aux mesures du futur gouvernement Trump, a, en partie, tempéré la vision idyllique du marché, euphorique depuis l’élection présidentielle.

La place new-yorkaise a fait peu de cas de la nouvelle crise politique au Congrès, qui ne parvient pas à voter une loi de financement évitant l’arrêt d’une partie des activités de l’Etat, le “shutdown”.

A quelques heures de la limite fixée à minuit vendredi, la majorité républicaine n’était pas encore parvenue à un accord lui assurant suffisamment de voix.

“On a déjà vécu ça et, même s’il y a un +shutdown+, nous ne nous attendons pas à ce que cela laisse des traces durables”, a expliqué Angelo Kourkafas, “que ce soit sur l’économie ou sur les marchés.”

Novo Nordisk dévisse ___

Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses best-sellers Ozempic et Wegovy, traitements pour le diabète et la perte de poids, a chuté de 20,72% après les résultats décevants d’une nouvelle étude sur un autre médicament.

Son principal concurrent sur le marché des traitements anti-obésité, à savoir l’américain Eli Lilly (+1,35%), a lui été recherché.

Le bitcoin déchante ___

Le bitcoin reculait de 1% vendredi, à 96.348 dollars.

Le Salvador envisage de privatiser ou de fermer le portefeuille numérique “Chivo”, créé par le président Nayib Bukele pour rendre le bitcoin légal en 2021, après avoir conclu un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt, a déclaré jeudi la responsable du programme.

Le pays était devenu le premier au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale, au même titre que le dollar américain.

Les cours du pétrole se sont redressés vendredi à la faveur d’un fléchissement du dollar lié à un indicateur américain, mais restent handicapés par des fondamentaux qui s’annoncent défavorables l’an prochain.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a grignoté 0,08%, à 72,94 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui avancé de 0,11%, à 69,46 dollars.

afp/rp