REPORTAGE – Depuis 2022, le nombre d’interceptions d’aéronefs adverses a triplé dans le ciel des pays Baltes.
Deux caissons sont entreposés à l’entrée du « Bachmann ». Il s’agit de deux missiles air-air Mica, l’un à guidage infrarouge, l’autre électromagnétique. Il faudrait moins d’une heure pour les fixer sous les ailes du Rafale* stationné dans ce hangar en toile synthétique, en lisière de piste sur l’aéroport de Siauliai, en Lituanie. Des lampes chauffantes maintiennent une température appréciable dans l’abri, alors qu’à l’extérieur le froid et le vent balaient la piste.
Pour préserver le fuselage des risques de l’hiver, les mécaniciens appliquent régulièrement sur les appareils un traitement anticorrosion Ardrox. Les soldats, qui ont pour la plupart fait leurs preuves en opération extérieure au Levant ou au Sahel, se couvrent de couches supplémentaires. Les pilotes doivent aussi porter une combinaison étanche pour les protéger en cas d’éjection en mer. L’enclave russe de Kaliningrad se trouve à moins de deux cents kilomètres. Les avions russes survolent la Baltique