Washington (awp/afp) – Les Bourses mondiales ont évolué en hausse mardi, tout près de la fermeture de Noël, dans une séance où les volumes de transactions sont restés faibles.

Les places boursières du Vieux Continent, Paris (+0,14%) et Londres (+0,42%), ont fermé en légère hausse, clôturant une séance écourtée pour les fêtes de Noël.

La Bourse de Francfort, comme celle de Zurich, elles, sont resté fermées. Les quatre places ouvriront à nouveau vendredi.

A Wall Street, le Dow Jones a gagné 0,91%, l’indice Nasdaq a pris 1,35% et l’indice élargi S&P 500 1,10%, lors d’une séance également tronquée.

La période des fêtes de fin d’année est “habituellement une période très calme” sur les marchés, indique Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France.

Sur la place américaine, le volume d’échanges a été “inférieur à la moyenne”, a observé dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.

Le marché a connu un “beau rebond aujourd’hui”, a commenté auprès de l’AFP Peter Cardillo, alors que mardi marquait le début du “Santa Claus rally” (rebond du Père Noël), la période des cinq dernières séances de l’année qui, en général, sourit aux investisseurs.

De la technologie, à l’énergie, en passant par la santé ou les valeurs industrielles, “la plupart des secteurs” ont terminé “en hausse”, a relevé M. Cardillo.

“Les gains réalisés par les (…) grandes capitalisations (ont stimulé) la performance des indices”, a aussi relevé M. O’Hare.

Apple (+1,15%), Nvidia (+0,39%), Microsoft (+0,94%), Amazon (+1,77%), Alphabet (+0,81%) ou encore Meta (+1,32%) ont ainsi toutes gagné du terrain.

Les investisseurs ont commencé “à faire fi des mauvaises nouvelles de la semaine dernière”, observe Ipek Ozkardeskaya, analyste pour Swissquote Bank.

Les places boursières mondiales ont repris pied après avoir été plombées par le ralentissement souhaité mercredi par la Réserve fédérale américaine des baisses de ses taux directeurs. L’institution monétaire table désormais sur deux baisses plutôt que quatre en 2025.

Mais la publication vendredi d’un indicateur d’inflation américain très suivi par la Fed a rassuré les investisseurs, suscitant l’espoir de davantage de baisses de taux.

Sur la même lancée, d’autres données publiées lundi “montrent que les commandes de biens durables ont chuté plus que prévu en novembre” et que “la confiance des consommateurs a chuté de manière inattendue en décembre” aux États-Unis, rapporte Ipek Ozkardeskaya.

Selon Alexandre Baradez, responsable de l’analyse marchés chez IG France, le “marché a lâché et tente de rebondir”, un rebond qui “peut durer quelques jours” avant de subir une prochaine “vague”.

D’où la prudence perceptible sur les marchés européens et américains mardi.

Signe de reprise plus franche, la plupart des marchés asiatiques ont fini en nette hausse : Shanghai à +1,26%, Shenzhen +1,27% et Hong Kong +1,08%.

La Bourse de Tokyo a, elle, dénoté en finissant en légère baisse de 0,32%.

Le pétrole avance ___

Les prix du pétrole ont pris de la vitesse mardi, emportés par les nouvelles annonces de relance économique chinoises. Pékin souhaite la mise en place d’une politique budgétaire “encore plus active” pour 2025, notamment pour soutenir une consommation toujours fragile.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a pris 1,31% à 73,58 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) a gagné 1,24% à 70,10 dollars.

Le dollar restait à peine dans le vert mardi, encore soutenu par les perspectives de moindres baisses de taux de la Réserve fédérale (Fed), en cette période d’échanges limités avant les jours fériés de Noël.

Vers 19H00 GMT, le billet vert s’accordait 0,13% par rapport à la monnaie européenne, à 1,0391 dollar.

Honda roule des mécaniques, Renault profite ___

Honda voyait son titre s’envoler de plus de 16% vers 02H30 GMT à la Bourse de Tokyo, après avoir annoncé qu’il allait massivement racheter ses propres actions. Le géant japonais de l’automobile a terminé à +12,22%.

La veille, le groupe a ouvert des négociations avec son rival en difficulté Nissan (+6,00%) en vue de fusionner et de donner naissance au numéro trois mondial du secteur, dont la cotation débuterait en août 2026.

Le français Renault, qui détient encore 17% de Nissan en direct et 18,6% via une fiducie, pour un total de plus de 35%, a enregistré une hausse de 1,77% .

afp/rp