Selon Thierry Marx, président de la première organisation patronale de l’hôtellerie-restauration, l’activité touristique est favorable en 2024 en France, notamment dans la région Paca, les Alpes ou encore à Paris.
Thierry Marx, président de l’Umih, première organisation patronale de l’hôtellerie-restauration, s’est félicité samedi d’une «belle activité» touristique en France actuellement grâce au «double effet JO», au terme d’une année «atypique».
On a «une belle activité en ce moment grâce aux fêtes», a-t-il observé sur Franceinfo : «la région Paca est assez favorisée, les Alpes, Paris, les grandes villes, c’est le double effet JO». Selon lui, les réservations étaient à +2,2% dans les hôtels, dont +9% à Paris.
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Il a qualifié l’année «d’atypique» avec ce regain, qui suit les pertes estivales causées par le délaissement de la capitale durant les JO par les «gens qui ne s’intéressaient pas au sport», tandis que les établissements situés dans les zones les plus sécurisées des Jeux ont perdu «6 ou 7%» de chiffre d’affaires. Pour M. Marx, la France, comme Rio ou Londres ces dernières années, bénéficie de «l’attractivité» conférée par la visibilité mondiale du pays pendant les Jeux.
Après le «phénomène de stupéfaction, presque de glaciation» causé par la dissolution, le secteur du tourisme reste cependant «dans le brouillard absolu», a-t-il dit, quant aux décisions le concernant que prendra le nouveau gouvernement. Il a souligné les risques de licenciements et de fermetures que cette situation engendre. Pour 2025, il estime dans une interview au JDD que les tendances actuelles de l’hôtellerie ne sont «ni inquiétantes ni enthousiasmantes».
«Des difficultés de recrutement»
Dans cette interview, Thierry Marx estime aussi «qu’on ne peut pas s’attaquer à l’apprentissage», alors que le secteur «est confronté structurellement à des difficultés de recrutement».
Interrogé sur la signature par la section Umih des Pyrénées-Orientales d’une convention visant à encourager l’emploi des réfugiés, M. Marx indique «qu’il n’est pas question pour l’Umih de dire que nous recrutons parce que les gens sont réfugiés ou immigrés. Nous recrutons des solutions métiers pour nos entreprises», explique-t-il. «Il est hors de question de fournir un travail à quelqu’un s’il n’est pas, en toute légalité, reconnu par l’État Français», assure M. Marx.
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Il est revenu aussi sur le projet de l’Umih de créer une plateforme de réservation hôtelière française, ou «peut-être européenne», pour ne plus dépendre de plateformes comme Booking.com qui coûtent aux professionnels «entre 17 et 20%» de leur chiffre d’affaires. «Nous avançons très sérieusement depuis deux ans», a-t-il dit, avec «l’objectif d’aboutir» dans les deux prochaines années. Ces plateformes sont «des géants (…) mais on dit toujours qu’un moustique empêche un géant de dormir», a-t-il relevé.
Interrogé sur le vide législatif actuel, consécutif à la censure, qui empêche à partir du 1er janvier les supermarchés d’accepter des titres-restaurants pour des achats alimentaires, M. Marx a souhaité «des contrôles» pour vérifier que c’était bien le cas, et plaidé pour la création d’un «titre alimentation» pour ces courses, en plus du titre-restaurant.