À Anvers, Els van Doesburg remplacera De Wever s’il devient Premier ministre

Pourtant, il y a six ans encore, la Flamande élevée aux Pays-Bas était inconnue. Candidate à la 16e place de la liste N-VA à Anvers en 2018, la nationaliste n’a accédé à l’échevinat qu’en 2021. Le coup d’envoi d’une visibilité toujours croissante. Une aubaine médiatique pour la N-VA, parti qui se repose encore beaucoup sur ses “membres fondateurs” et peine à propulser une nouvelle génération appelée à prendre le relais de “l’après-De Wever”.

“Insta-conservatrice”

D’abord chroniqueuse dans le média nationaliste Doorbraak puis dans De Morgen, Els van Doesburg a su s’imposer comme le nouveau visage du conservatisme moderne en Flandre. “J’aime comparer la société à un train à vapeur. Les progressistes veulent toujours ajouter du charbon pour aller plus vite, tandis que les conservateurs ralentissent pour profiter de la vue”, se plaît à dire celle qui, sur son réseau social préféré, se présente elle-même comme “insta-conservatief”.

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En croisade comme son président de parti contre le wokisme, ses positionnements lui valent – visiblement à son plus grand amusement – les foudres des mouvements féministes, qu’elle définit aujourd’hui comme “agressifs” et “anti-hommes”. “Les femmes ne sont pas du tout opprimées et ne devraient pas se venger des hommes”, assurait-elle dans De Morgen en 2021. Avant de témoigner : “Je reçois beaucoup de messages haineux, qui vont parfois très loin. Mais c’est un inconvénient personnel que j’accepte volontiers, parce que je pense qu’il est important que quelqu’un dise ce que je dis.”

Enceinte d’un député de 27 ans son aîné

Chez Els van Doesburg, reine de la mise en scène et instagrammeuse compulsive, la frontière entre vie privée et vie publique n’est qu’un translucide papier à cigarette. Sa relation amoureuse avec l’actuel président de la Chambre, Peter De Roover, dont elle fut collaboratrice parlementaire, ne cesse de passionner la presse flamande.

Qui plus est après la fortement médiatisée annonce de cette fin d’année : le couple attend un enfant. “Peter a dit : ‘c’est maintenant ou jamais’. Nous n’avons rien programmé consciemment, c’était plutôt ‘si ça vient, ça vient'”, raconte-t-elle dans une longue interview accordée à Het Laatste Nieuws. Un accouchement prévu pour juin. À voir si, d’ici là, De Wever aura réussi à mettre sur pied son Arizona et lui aura donné les clés de l’hôtel de ville…