Les motivations de l’homme, un Syrien résidant en Suède, restent inconnues, mais il souffrirait de problèmes psychologiques selon la police allemande.

Quelques jours après l’attaque mortelle à la voiture-bélier du marché de Noël de Magdebourg, l’Allemagne a été secoué par un fait divers ce mardi, à quelques heures du réveillon. Un homme armé d’un couteau a blessé deux personnes dans l’ouest de Berlin, dans le quartier de Charlottenburg, à la mi-journée, dont une grièvement. 

Selon le journal allemand Der Spiegel , le suspect, un Syrien résidant en Suède, aurait tout d’abord agressé un homme au couteau aux abords d’un supermarché peu avant midi. Il aurait volé l’arme blanche dans le magasin, quelques instants avant de commettre sa première agression. Puis il aurait ensuite attaqué la deuxième victime à quelques encablures du commerce. Alors qu’il commençait à s’automutiler, le suspect aurait été maîtrisé par plusieurs passants. 

Le contexte autour de cet acte restait flou ce mardi soir. Selon la police allemande, citée par nos confrères, «les premières conclusions indiquent que le suspect pourrait présenter des signes de maladie mentale». Une enquête pour tentative de meurtre a été ouverte. Un des deux hommes agressé a pu quitter l’hôpital en fin de journée.

L’ombre de l’attaque de Magdebourg

Le gouvernement allemand, accusé de défaillances après l’attaque mortelle à la voiture-bélier du marché de Noël de Magdebourg, a estimé lundi qu’elle n’aurait pu être évitée et mis en avant le «psychisme pathologique» de l’auteur présumé saoudien. Le drame, qui a fait cinq morts et plus de 200 blessés le 20 décembre, a mis le pays en émoi. 

Depuis dix jours, l’Allemagne s’interroge sur les raisons qui ont poussé ce médecin de 50 ans venu en Allemagne en 2006 à faucher la foule du marché de Noël à bord d’un puissant véhicule lancé à toute allure.

Sur le plan politique, l’attaque a replacé les questions de l’immigration et de la sécurité au cœur de la campagne pour les législatives anticipées du 23 février. Le suspect Taleb Jawad al-Abdulmohsen disposait du statut de réfugié et bénéficiait ainsi de la protection de son pays d’accueil.