Le couvre-feu pour les moins de 16 ans la nuit du Nouvel an à Cureghem fait réagir : “Nous aussi, on veut voir les lumières dans le ciel”Les assignations à résidence n’ont pas été respectées

Le soir du nouvel an, les mineurs étaient pourtant assignés à résidence suite à des arrêtés pris par les bourgmestres d’Anvers Bart De Wever et d’Anderlecht Fabrice Cumps mais force est de constater que cette mesure n’a pas été respectée. Tous les mineurs arrêtés vont être déférés devant un juge de la jeunesse qui décidera des suites judiciaires à donner. On ignore, pour l’heure, si certains auteurs de ces faits sont récidivistes.

L’on apprend ce jeudi soir qu’un mineur âgé de quinze ans a été mis à la disposition d’une juge de la jeunesse, qui l’a libéré sous des conditions strictes.

“Le juge de la jeunesse a une panoplie de mesures hiérarchisées à sa disposition et qui vont de la simple réprimande jusqu’au placement en IPPJ. Une audience sur le fond peut se tenir ultérieurement en attendant les résultats de l’enquête. Les parties incriminées pourront ainsi réclamer réparation si les auteurs sont identifiés”, explique l’avocat Alexis Deswaef.

Ainsi, la mesure ultime qui peut être prise par le juge de la jeunesse est le placement en IPPJ en régime fermé. “D’autres mesures plus souples peuvent être prises comme la remontrance, la mise en place du projet du jeune, des médiations lorsqu’une victime accepte cette justice restauratrice, les prestations éducatives et philanthropiques, le placement dans un centre qui est adapté à ses difficultés, un placement familial et un placement en IPPJ en régime ouvert et puis en régime fermé”, détaille un éducateur qui travaille en IPPJ.

Voitures incendiées durant la nuit du nouvel an: pourquoi de nombreuses victimes ne seront pas remboursées par leur assurance

D’autres mesures de placement provisoires peuvent être prises. “Le juge de la jeunesse peut décider d’un placement en service d’évaluation et d’orientation en régime ouvert ou fermé durant trente jours. Pendant ce temps, nous procédons à une analyse de la situation qui ce soit au niveau individuel et social (école, famille, activités sportives, fonctionnement psychologique, etc.) Après 30 jours, il repasse devant le juge qui, sur base de notre évaluation, va choisir la mesure la plus judicieuse”, poursuit notre interlocuteur.

Enfin, à partir de 16 ans, un jeune qui a commis des faits graves ou qui est multirécidiviste peut être dessaisi. “Il sera alors renvoyé vers une juridiction pour adultes”, indique Alexis Deswaef. Pareille mesure peut être prise pour des jeunes qui s’en sont pris physiquement aux forces de l’ordre et aux services de secours. Mais dans la majorité des cas, des mesures de réprimandes ou de placement en IPPJ en régime ou fermés devraient être prises.

Actuellement, il reste 99 places dans les IPPJ à régime fermé en Wallonie.