Dimanche, le podcasteur Lex Fridman a publié une interview prolongée du président ukrainien Volodymyr Zelensky. La conversation s’est centrée sur les moyens de mettre fin à la guerre en Ukraine et sur les conditions dans lesquelles il serait prêt à négocier un accord avec Vladimir Poutine.
Les conditions proposées par Zelensky faisaient écho aux points énoncés dans son « Plan de victoire », publié en octobre. Il a précisé que l’Ukraine serait disposée à négocier un cessez-le-feu en échange de son adhésion à l’OTAN. Selon le président ukrainien, l’engagement de l’OTAN pourrait être limité au territoire encore contrôlé par Kyiv. Bien que l’Ukraine ne céderait pas les territoires occupés par la Russie, il a affirmé que l’objectif serait de les récupérer « diplomatiquement ». Il a également réclamé davantage d’assistance militaire pour renforcer la position de négociation de l’Ukraine, insistant plusieurs fois sur le fait que Poutine n’a aucun intérêt à mettre fin au conflit et ne négociera que s’il y est contraint.
Cependant, la proposition d’adhésion à l’OTAN semble irréaliste. Même si l’alliance pouvait contourner sa règle interdisant l’admission de pays en conflit ou ayant des différends territoriaux, accorder à l’Ukraine un plan d’action pour l’adhésion à ce stade serait un obstacle majeur à un cessez-le-feu, sans parler d’un règlement à long terme du conflit. La Russie ne l’acceptera pas.