Ses propos ont largement créé la surprise. Au cours d’une interview accordée le 26 décembre à la chaîne américaine NPR, le gouverneur de Damas s’est exprimé sur la relation entre la Syrie post-Assad et l’État hébreu. “Nous n’avons aucune crainte envers Israël et notre problème n’est pas avec ce pays […]. Nous voulons la paix, et nous ne pouvons être un opposant à Israël ni à personne d’autre”, a dit Maher Marwan. En ajoutant que la peur initiale de Tel-Aviv après la chute de l’ancien président Bachar el-Assad, le 8 décembre dernier, était “naturelle”.
Mais face au tollé provoqué par ses mots, ce dernier a rapidement tenté de rectifier le tir. “En tant que gouverneur de Damas, je n’ai jamais parlé de paix avec Israël, et ce n’est pas de mon ressort, s’est-il notamment justifié dans une vidéo publiée le lendemain. La conversation portait sur l’épuisement du peuple syrien après des années de révolution et sur son besoin de paix interne.”
De son côté, l’État hébreu n’a pas tardé à réagir. Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a affirmé le désir de son pays d’établir des “relations correctes” avec le nouveau régime, avertissant cependant que toute tolérance envers l’Iran ou ses armes serait réprimée avec “force”.
“Le gouvernement israélien considère Hayat Tahrir Al-Cham comme une organisation terroriste islamiste affiliée à Al-Qaida, qui cherche à établir une base solide en Syrie et à déstabiliser la région à long terme”, suggère pourtant Nicholas Heras, expert du New Lines Institute à Washington.
Relations complexes avec le régime Assad
Dès l’arrivée au pouvoir en Syrie du clan Assad en 1970, Hafez (père du
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Quotidien francophone libanais né en 1971 d’une fusion entre L’Orient et Le Jour, il est l’un des journaux en langue étrangère les plus lus dans le pays et au sein de la diaspora libanaise, notamment francophone. Souverainiste et défenseur des libertés, surtout durant la période de tutelle syrienne (1990-2005), il a longtemps été perçu comme le journal de l’élite chrétienne de droite. Mais il s’est repositionné ces quinze dernières années, renouvelant son équipe rédactionnelle et introduisant une version anglophone de son site, baptisée L’Orient Today. Il reste aujourd’hui l’un des journaux les plus opposés à l’influence croissante du Hezbollah, parti chiite armé soutenu par l’Iran.
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