Fin décembre, la star serbe du tennis Novak Djokovic avait regretté le manque de “transparence et l’incohérence des protocoles”, soulignant que d’autres joueurs pris dans des affaires de dopage attendaient “depuis plus d’un an que leur cas soit résolu”.

L’Agence mondiale antidopage, également insatisfaite, a fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) et réclame une suspension d’un à deux ans de Sinner, sur le point d’entamer la défense de son titre à l’Open d’Australie.

Si Djokovic, vainqueur de 24 tournois du Grand Chelem, a dit croire Sinner lorsqu’il a assuré avoir été contrôlé positif au clostebol à la suite d’une contamination par son kiné, il a affirmé avoir “été très frustré, comme la plupart des autres joueurs, d’avoir été tenu dans l’ignorance pendant cinq mois”.

Sinner “a reçu la nouvelle (des tests positifs) en avril et l’annonce n’a été faite qu’en août, juste avant l’US Open. L’ATP n’a pas vraiment parlé en profondeur des raisons pour lesquelles elle a gardé cette affaire à l’écart du public”, a-t-il déploré.

Pour Andrea Gaudenzi, “il y a eu beaucoup de fausses informations”. Le patron de l’ATP dit n’avoir eu vent de l’affaire de dopage de Sinner que “deux jours avant l’annonce de l’Itia – comme il se doit”.

“J’ai d’abord été un peu choqué. (Mais l’Itia) est complètement indépendante et elle s’est tournée vers un tribunal indépendant” pour rendre sa décision, a-t-il martelé.

Même si Sinner était suspendu, “je pense qu’il survivra et que nous survivrons. Le tennis est un produit très solide”, a-t-il conclu.