“L’Otan envoie deux navires et nous augmentons également nos autres activités et notre présence dans la région”, a annoncé ce vendredi la ministre finlandaise des Affaires étrangères.
Ces deux navires vont surveiller les infrastructures sous-marines et la “flotte fantôme” de la Russie en mer Baltique.
Le câble électrique Estlink 2 et quatre câbles de télécommunications reliant la Finlande à l’Estonie ont été endommagés le jour de Noël.

L’Otan envoie deux navires pour surveiller les infrastructures sous-marines et la “flotte fantôme” de la Russie en mer Baltique après la récente rupture de câbles sous-marins, a déclaré vendredi la ministre finlandaise des Affaires étrangères Elina Valtonen. “L’Otan envoie deux navires et nous augmentons également nos autres activités et notre présence dans la région”, a souligné ce vendredi la ministre au cours d’une conférence de presse à Helsinki. 

Le câble électrique Estlink 2 et quatre câbles de télécommunications reliant la Finlande à l’Estonie ont été endommagés le jour de Noël, quelques semaines seulement après que d’autres câbles ont été sectionnés en mer Baltique, les 17 et 18 novembre 2024. Dirigeants politiques européens et experts soupçonnent des actes de “guerre hybride” orchestrés par la Russie. En réaction, l’Alliance atlantique a annoncé fin 2024 qu’elle renforcerait sa présence militaire en mer Baltique.

Une “menace”

Lundi 6 janvier, la Joint Expeditionary Force (JEF), dirigée par le Royaume-Uni et composée d’unités d’États nordiques et baltes, ainsi que des Pays-Bas, a fait savoir qu’elle renforcerait aussi sa surveillance des infrastructures sous-marines en mer Baltique en réponse aux récents incidents.

L’Eagle S, un pétrolier battant pavillon des îles Cook qui ferait partie de la “flotte fantôme”, est soupçonné par la police finlandaise du “sabotage” de câbles le jour de Noël. La “flotte fantôme” est un terme qui désigne des navires souvent vieillissants, mal assurés et exploités sous pavillon étranger, accusés d’être utilisés par la Russie pour contourner les sanctions occidentales en transportant son pétrole sous embargo. “La Finlande s’inquiète depuis longtemps des risques pour l’environnement et la sécurité maritime créés par la flotte fantôme utilisée par la Russie”, a insisté Elina Valtonen. “Il est clair que la flotte fantôme constitue également une menace pour les infrastructures sous-marines essentielles”, a-t-elle ajouté. 

J.C avec AFP