Les relations franco-algériennes sont aujourd’hui envenimées par une série d’événements. “Le torchon brûle”, ont d’ailleurs titré plusieurs journaux ce samedi 11 janvier.
Depuis le début du mois, cinq influenceurs algériens et une franco-algérienne sont visés par des procédures en France pour des propos haineux, visant souvent des opposants au gouvernement algérien. Comme “Doualemn” qui a été transféré jeudi vers Paris puis mis dans un avion vers l’Algérie, mais a été renvoyé en France dans la foulée, l’Algérie l’ayant “interdit de territoire”, selon le ministère de l’Intérieur. L’homme de 59 ans a été nouveau placé en CRA, à Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne). “On peut forcer l’Algérie à le récupérer en engageant un bras de fer”, a lancé Laurent Jacobelli sur RTL
Selon le porte-parole du Rassemblement national (RN) et député de Moselle, la France “paie des années de soumission”. Et de poursuivre : “On paie aussi le discours d’Emmanuel Macron qui mettait un genou à terre devant l’Algérie en disant que la période française de l’Algérie était un crime contre l’humanité. On paie enfin le fait que Gérald Darmanin ait été fleurir la tombe des terroristes du FLN en Algérie.”
“Il y a clairement un pays qui nous défie”
“Être à plat ventre devant un pays ne force pas le respect, mais au contraire, force ce même pays à agir avec force. Ce qu’a fait l’Algérie contre la France”, a estimé Laurent Jacobelli. Pour lui, l’Algérie “semble aujourd’hui inciter à une forme de haine de certains influenceurs d’origine algérienne ou Algériens en France, d’emmener le chaos en France”. “Nous ne pouvons pas rester passifs. Il faut maintenant prendre des mesures.”
Pour Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, Paris devra “riposter” si Alger “continue l’escalade. Le député RN de la Moselle, de son côté, veut des mesures fortes. “Il faut stopper la délivrance de visas pour les citoyens algériens et nous verrons bien à la fin qui l’emportera. On arrête l’aide au développement, c’est 120 millions par an. On contrôle les flux financiers de la France vers l’Algérie, notamment pourquoi pas en taxant les transferts d’argent.”
Il estime que la France dispose “de beaucoup de moyens”. “Nous sommes la 6e puissance mondiale. Il faut arrêter d’avoir ce complexe d’infériorité par rapport à l’Algérie, cette espèce de repentance permanente. Aujourd’hui, il y a clairement un pays qui nous défie. Il faut résister en pays fort que nous sommes pour espérer avoir demain des relations apaisées”, a-t-il conclu.
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