Quelle est votre analyse du match et quelle a été la grande force de l’OM ce soir ?

Ça a été la démonstration des progrès dans l’aspect mental parce que dans le jeu ça a été difficile, à cause du terrain qui n’était pas idéal, d’un adversaire fort qui a joué bas et ne nous a pas laissé beaucoup d’espaces. On a eu la force mentale de jouer avec patience, de ne jamais perdre le fil du jeu. On a été meilleur en deuxième mi-temps et on mérite notre victoire.

Pouvez-vous nous parler du match de Geronimo Rulli ?

Il fait la différence depuis la première journée contre Brest, il y a eu 17 matches de championnat où il a fait une grande différence, pas seulement dans les parades mais aussi dans le jeu, à la relance. Je place son arrivée au même niveau que celles de Rabiot, Hojbjerg ou Greenwood.

On est obligé de vous poser une question sur le classement, avec un écart important qui se creuse sur le 3e Monaco à seulement mi-championnat.

La fin de votre question dit tout : on n’est qu’à la moitié du championnat. Vous êtes obligés de poser cette question mais moi je suis également obligé de ne pas y répondre ! Il reste encore 17 matches encore plus difficiles. Mais on progresse, on réalise des performances de très haut niveau et on est tous confiants.

Vous êtes sur une très bonne série, que faire pour continuer à enchaîner les victoires ?

J’ai la chance d’avoir des joueurs forts, des personnes bien, avec de l’ambition, du mental, donc je n’ai rien à leur dire sur ce plan-là, ils savent ce qu’ils ont à faire, ils sont au courant qu’il y a un match important pour nous contre Lille mardi, on veut aussi passer ce tour de coupe de France. Cette équipe grandit, bourgeonne. Je suis le leader en tant qu’entraîneur mais je ne suis pas le seul, je veux que mes joueurs le soient aussi. Je prends mes responsabilité, je suis responsable de ce qu’il se passe sur le terrain mais moi je me réjouis quand une équipe a 4, 5 ou 10 leaders, et on les a : Rulli, Balerdi, Hojbjerg, Rabiot, Maupay, Kondogbia, et je pourrai en citer d’autres.

On a l’impression en voyant cette équipe qu’elle est composée d’une bande de copains, qu’il se passe quelque chose. Avez-vous déjà connu une symbiose pareille par le passé ?

J’ai eu la chance d’avoir des groupes comme celui d’aujourd’hui, à Brighton, au Shakhtar, à Sassuolo, Foggia… Je crois que dans le foot et dans tous les boulots, c’est important qu’il y ait de la qualité professionnelle, mais entre les joueurs il doit aussi y avoir du respect, de l’estime, deux conditions déterminantes. Si, en plus, il y a de l’affection entre eux, s’ils se comportent sur le terrain comme des frères, on peut faire des choses extraordinaires, et j’ai l’impression que c’est ce qui est en train de naître.