Le chiffre d’affaires des hôtels a progressé en 2024 de 1,5% et celui des résidences et villages vacances de 1,8%. Avec toutefois des contrastes «tant entre les gammes qu’entre les territoires», selon l’Alliance France Tourisme.
Après une année 2024 «atypique» et au bilan «légèrement positif», les acteurs du tourisme en France doivent «capitaliser au mieux l’effet des Jeux olympiques » en 2025 face à la concurrence des pays du sud de l’Europe, a estimé lundi Dominique Marcel, président de l’Alliance France Tourisme «Nous sommes de plus en plus concurrencés par les pays du sud» de l’Europe, comme l’Italie, l’Espagne ou la Grèce, a déclaré Dominique Marcel, en présentant un baromètre réalisé avec le cabinet de conseil MKG Consulting.
«Il faut capitaliser au mieux sur l’effet JO», a-t-il dit, jugeant nécessaire «un effort d’investissement et une mobilisation de tous les acteurs». Selon l’étude, le chiffre d’affaires des hôtels a progressé en 2024 de 1,5% et celui des résidences et villages vacances de 1,8%. Avec toutefois des contrastes «tant entre les gammes qu’entre les territoires», selon l’Alliance France Tourisme, groupe de réflexion qui réunit notamment des entreprises comme Accor, European Camping Group, SNCF Connect ou encore la Compagnie des Alpes.
L’impact des JO à Lille «plus fort qu’à Paris»
À Paris, le secteur hôtelier a terminé 2024 sur «un bilan tout juste neutre» (0%) des ventes en hébergements professionnels (hôtels et résidences de tourisme), car la forte progression de la quinzaine olympique (x2,5) a été annulée «par des reculs réguliers de nombreuses semaines de l’année». Si le secteur finit à l’équilibre, c’est surtout parce qu’il a su augmenter ses prix (+1,8%). Les secteurs de la restauration ou des taxis ont eux été davantage pénalisés car ils n’ont pas pu compenser par des hausses de prix.
La région PACA signe la plus forte augmentation de l’année du chiffre d’affaires des nuitées en hébergements professionnels (+5,5%). Nice et Cannes progressent fortement depuis deux ans (+25% pour le revenu par chambre par rapport à 2022) et concurrencent Paris auprès de la clientèle de luxe internationale. Les ventes en hébergements dans les Hauts-de-France ont grimpé de 5,5%, portées notamment par la «Métropole de Lille où l’impact des JO a été encore plus fort qu’à Paris».
À l’inverse, l’année a été difficile pour toute la façade atlantique à cause d’une météo moins favorable et du budget des Français sous contraintes. La Normandie tire son épingle du jeu grâce au 80e anniversaire du Débarquement, qui a fait grimper de 11% en juin le chiffre d’affaires hébergement. «On a des fragilités. Pour une année de JO, ce n’est pas si exceptionnel» comme résultats, a mis en garde Vanguélis Panayotis, PDG de MKG Consulting.