En 1981, les sociologues Betty Grayson et Morris Stein ont mené une étude désormais célèbre sur la manière dont les agresseurs choisissaient leurs victimes. Ils avaient installé une caméra vidéo sur un trottoir animé de New York et filmé les passants. L’enregistrement a ensuite été montré à des détenus d’une prison de la côte Est incarcérés pour des délits violents (tels que vols à main armée, viols et meurtres) commis contre des inconnus. Les détenus ont été invités à évaluer les passants sur une échelle de 1 à 10, allant de “très facile à dépouiller” à “situation trop difficile à gérer”.
Les résultats étaient frappants. Les détenus avaient tous choisi la même personne, qui représentait à leurs yeux une cible facile. Leurs victimes n’étaient pas uniquement sélectionnées en fonction du sexe, de la couleur de peau ou de l’âge, comme on aurait pu s’y attendre. Les femmes âgées et les vieux professeurs distraits n’étaient pas forcément privilégiés. D’autres critères influençaient leur choix. Les détenus repéraient le langage non verbal des passants – leur manière de marcher, de bouger la tête et les mains, leur assurance – et s’en servaient pour désigner leur proie. Ils sélectionnaient ceux qui, à leurs yeux, se comportaient comme des victimes.
“Mettre l’Europe à genoux”
Je me suis souvenu de cette étude alors que je réfléchissais à la stratégie qu’allait devoir adopter l’Europe face à la nouvelle administration américaine. À en croire les premières mesures prises par l’équipe Trump, le président a décidé de montrer les dents non pas en affrontant les adversaires de l’Amérique, mais en mettant à sa botte les alliés de Washington. Les revendications de Donald Trump sur le Groenland et le Canada, ainsi que les tweets d’Elon Musk a
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Fondé en 1888 sous le nom de London Financial Guide, un journal de quatre pages destiné “aux investisseurs honnêtes et aux courtiers respectables”, le Financial Times est aujourd’hui le quotidien financier et économique de référence en Europe. Il n’y a pas une institution financière ou banque digne de ce nom qui ne reçoive un exemplaire de ce journal britannique immédiatement reconnaissable à son papier rose saumon.
Racheté par le groupe japonais Nikkei en 2015, le “journal de la City” voit son nombre d’abonnés à l’édition papier s’éroder peu à peu, mais a dépassé 1 million d’abonnés numériques en 2022. Plus de la moitié de l’ensemble de ses abonnés résident hors du Royaume-Uni.
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