Le ministre allemand de la Défense a annoncé le déploiement de deux unités de défense antiaérienne Patriot en Pologne, afin d’y protéger un nœud logistique d’une importance capitale pour la livraison de matériel à l’Ukraine.
Les deux systèmes Patriot ont été déployés dans le sud-est de la Pologne, pour sécuriser notamment l’aéroport de Rzeszow par lequel passe plus de 90% d’aide militaire et humanitaire destinée à soutenir l’Ukraine dans sa lutte contre l’invasion russe.
“Nous avons déplacé ici deux systèmes Patriot”, a déclaré le ministre allemand Boris Pistorius à Rzeszow, lors d’une conférence de presse avec son homologue polonais Wladyslaw Kosiniak-Kamysz. “Il en va de la sécurité de la Pologne et de son espace aérien”, a déclaré pour sa part le ministre polonais.
Un responsable de la région russe de Koursk a affirmé à l’AFP que les autorités menaient un “travail constant” pour le retour des civils russes se trouvant dans la partie occupée par les troupes ukrainiennes, et dont le sort a suscité une mobilisation rare.
Depuis une offensive en août 2024, l’armée de Kiev occupe plusieurs centaines de km² dans cette région frontalière de l’Ukraine. Un territoire qui pourrait servir de monnaie d’échange en cas de négociations de paix avec Moscou.
Des centaines de civils russes, pris de court par cette offensive qui avait surpris jusqu’au Kremlin, n’ont pas eu le temps d’évacuer et se trouvent toujours dans la zone près des combats, coupés de leurs familles et du reste de la Russie. Certains de leurs proches se sont mobilisés au cours des dernières semaines et ont critiqué publiquement le travail des autorités, chose rare et risquée en Russie.
Les autorités ukrainiennes ordonnent l’évacuation forcée des familles avec enfants de 16 localités de la région de Kharkiv, en raison de l’intensification des frappes russes, annonce le gouverneur.
“Au total, 267 enfants et leurs familles doivent être évacués de 16 localités” proches de la ligne de front, a expliqué sur Telegram Oleg Synegoubov, gouverneur de cette région frontalière de la Russie.
L’Ukraine a accusé jeudi les forces russes d’avoir exécuté au moins six soldats ukrainiens désarmés, selon le Commissaire ukrainien aux droits de l’homme, Dmytro Loubinets, qui recense les exécutions de prisonniers de guerre.
Kiev et Moscou se sont mutuellement accusés de sévices visant des prisonniers depuis le début de l’invasion. En janvier, l’ONU a dit être “profondément préoccupée” par l’augmentation des allégations d’exécutions sommaires de soldats ukrainiens pris par les Russes.
“Une autre vidéo de l’assassinat cynique présumé de prisonniers de guerre ukrainiens non armés par l’armée russe circule en ligne”, a déclaré M. Loubinets dans un message sur Telegram. Les soldats russes “tirent dans le dos de six soldats ukrainiens qui ont été capturés. La vidéo s’arrête lorsque le septième soldat gît sur le sol, sans que l’on sache ce qu’il est advenu de lui”, a-t-il expliqué.
M. Loubinets dit avoir envoyé ces informations à l’ONU et au Comité International de la Croix-Rouge (CICR), les prisonniers de guerre étant protégés par la convention de Genève.
Une frappe russe dans la ville de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, a fait un mort et 31 blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, selon un nouveau bilan des autorités ukrainiennes.
“Une attaque russe au missile sur Zaporijjia a tué une personne”, un homme de 47 ans, a écrit jeudi sur Telegram Ivan Fedorov, gouverneur de la région éponyme.
Il a d’abord fait état de 14 blessés dont une fillette de deux mois, avant de revoir ce bilan à la hausse.
“31 personnes ont demandé l’aide médicale”, dont 22 ont été hospitalisées, a ajouté M. Fedorov, publiant des images d’immeubles résidentiels éventrés.
Le Kremlin a indiqué jeudi ne voir “rien de particulièrement nouveau” dans les récents propos du président américain Donald Trump sur le conflit en Ukraine et ses menaces de nouvelles sanctions contre la Russie, mais a assuré être ouvert au dialogue.
“Nous ne voyons rien de particulièrement nouveau”, a répondu le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov à des journalistes l’interrogeant sur les déclarations de Donald Trump, qui a notamment menacé mercredi la Russie de nouvelles sanctions faute d’accord rapide avec l’Ukraine. “Nous restons prêts au dialogue, à un dialogue sur un pied d’égalité et dans le respect mutuel”, a ajouté M. Peskov.
Les membres de l’Otan doivent payer leur “juste part” avant d’envisager de s’élargir, a estimé jeudi à Davos un haut responsable américain, tandis que le secrétaire général de l’organisation, Mark Rutte, a suggéré que les Etats alliés devraient à l’avenir dépenser plus de 2% de leur PIB pour leur défense.
“On ne peut pas demander au peuple américain d’élargir le parapluie de l’Otan alors que les membres actuels ne paient pas leur juste part”, a dit Richard Grenell, qui vient d’être nommé par Donald Trump envoyé présidentiel pour les missions spéciales, à l’occasion d’un petit-déjeuner organisé en marge du Forum de Davos. M. Rutte a, lui, chiffré l’investissement nécessaire des pays membres de l’alliance pour leur défense à “considérablement plus que 2”, en référence au pourcentage de PIB.
Plus de 1.000 perquisitions sont en cours en Ukraine dans le cadre d’une enquête pour un trafic illicite d’armes et de munitions, a indiqué la police nationale jeudi.
“L’objectif principal est de fermer les circuits de vente et de stockage, ainsi que de saisir les arme” prises aux soldats russes sur le champ de bataille, ainsi que “les munitions et les explosifs issus du trafic illicite”, a-t-elle indiqué sur Telegram.
Une frappe russe dans la ville de Zaporijjia, dans le sud de l’Ukraine, a fait un mort et 16 blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, a indiqué le gouverneur de la région.
“Une attaque russe au missile sur Zaporijjia a tué une personne”, un homme de 47 ans, a écrit sur Telegram Ivan Fedorov, ajoutant qu’une fillette de deux mois figurait parmi les blessés et publiant des images d’immeubles résidentiels éventrés.
Il a précisé que la région avait été la cible de 361 frappes sur 10 localités en 24 heures, dont quatre au missile sur la ville de Zaporijjia et 188 aux drones.
Voici ce qu’il s’est passé au cours des dernières 24 heures :
– Le président Volodymyr Zelensky a estimé qu’au moins 200.000 troupes européennes devraient être déployées pour garantir la sécurité de l’Ukraine en cas d’une trêve avec la Russie et éviter une nouvelle invasion, selon une vidéo diffusée par Kiev mercredi.
– La Russie a revendiqué mercredi la prise du village de Zapadné, dans la région de Kharkiv (nord-est), une nouvelle avancée sur la rive occidentale de la rivière Oskil qui illustre les difficultés de Kiev à contenir les troupes ennemies.
– Un tribunal russe a maintenu mercredi en appel la peine de prison à vie infligée à un homme pour l’attaque ayant grièvement blessé en 2023 l’écrivain pro-Kremlin Zakhar Prilépine, fervent soutien de l’offensive contre l’Ukraine. L’auteur nationaliste Zakhar Prilépine avait été gravement blessé en mai 2023 dans l’explosion de sa voiture, qui avait tué le chauffeur du véhicule.
– Plusieurs dizaines de Russes ont appelé Moscou et Kiev, dans une rare campagne de protestation lancée sur les réseaux sociaux, à “sauver” leurs proches coincés dans la partie de la région russe de Koursk occupée par l’Ukraine. Depuis vendredi, des dizaines d’utilisateurs du réseau social russe VK ont republié un message avec le mot clé “Je suis / nous sommes Soudja”, le nom de la principale ville occupée par Kiev dans la région de Koursk.
-Si Moscou ne conclut pas d’accord avec l’Ukraine “maintenant”, Donald Trump a assuré mercredi qu’il n’aurait “pas d’autre choix que d’imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux États-Unis”. “Il est temps de TROUVER UN ACCORD”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, en assurant : “Je ne cherche pas à faire du mal à la Russie. J’aime le peuple russe et j’ai toujours eu une très bonne relation avec le président Poutine.”
Bonjour à tous, retrouvez dans ce direct toutes les informations sur le conflit Ukraine-Russie.
Si Moscou ne conclut pas d’accord avec l’Ukraine “maintenant”, Donald Trump a assuré mercredi qu’il n’aurait “pas d’autre choix que d’imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux Etats-Unis”. “Il est temps de TROUVER UN ACCORD”, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, en assurant : “Je ne cherche pas à faire du mal à la Russie. J’aime le peuple russe et j’ai toujours eu une très bonne relation avec le président Poutine.”
“Si nous ne parvenons pas à un accord, rapidement, je n’aurai pas d’autre choix que d’augmenter les taxes, droits de douane et sanctions contre tout ce qui peut être vendu par la Russie aux Etats-Unis, ainsi que dans les différents pays qui s’y associeront”, a insisté Donald Trump.
Les Etats-Unis ont déjà imposé plusieurs salves de sanctions et embargos sur les importations depuis la Russie, qui se sont très nettement réduites, passant de 4,3 milliards de dollars de janvier à novembre 2023, à 2,9 milliards sur la même période l’an dernier, soit désormais moins de 0,1% des importations entrant dans le pays. Parmi les produits importés aux Etats-Unis figurent en particulier des engrais et des métaux.
“Tout cela étant dit, je vais faire une énorme faveur à la Russie, dont l’économie s’effondre, et au président Poutine, une énorme FAVEUR. Réglons cela maintenant, et ARRETEZ cette guerre ridicule! CELA NE FERA QU’EMPIRER”, a continué le républicain.
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Pendant sa campagne, Donald Trump avait promis de mettre fin à la guerre en Ukraine “en 24 heures”, sans jamais expliquer comment. Depuis son investiture lundi, le républicain de 78 ans fait monter la pression sur son homologue russe. Donald Trump a aussi affirmé à plusieurs reprises qu’il se préparait à rencontrer le président russe, mais sans donner de date.
Les Etats-Unis sont le premier soutien militaire de l’Ukraine. Donald Trump avait critiqué cette aide pendant sa campagne, mais depuis son investiture il n’a pas signifié clairement s’il entendait la maintenir ou y mettre fin.
La rédaction de TF1info