Ce jeudi, nos confrères des éditions de L’Avenir se font l’écho des problèmes de paiements récurrents du SPF Justice. Il est ici question du règlement des factures de divers prestataires techniques intervenant et particulièrement des sociétés de dépannage et gardiennage de véhicule. Patrick Renaud, le patron d’une de ces sociétés du côté de Tournai évalue ainsi à 500 000 euros ce que lui doit encore la Justice…
La Justice croule sous les factures et la plupart des prestataires, comme les dépanneurs précités ou encore les serruriers, souffrent de retard de paiements, nous indique-t-on du côté du SPF Justice. “Il y a effectivement eu des soucis dans le paiement des prestataires. Nous avons déjà trouvé une solution le mois dernier concernant les interprètes et pour les autres prestataires, les versements ont commencé la semaine dernière”, nous indique Christine-Laura Kouassi, porte-parole auprès du SPF Justice.
Le ministre de la Justice, Paul Van Tigchelt, a en effet débloqué une enveloppe de 11 millions d’euros destinée aux interprètes et autres experts judiciaires. Une réunion de concertation entre les représentants du secteur du dépannage et gardiennage de véhicules avec le SPF Justice aura par ailleurs lieu le 3 février prochain, indiquent encore nos confrères.
Plus de frais de bouche
Le sous-financement de la Justice est un problème séculaire mais qui tend à s’aggraver d’années en années au point que l’exécutif en vient à demander au judiciaire de se serrer la ceinture. En fin d’année, les “frais de bouche”, les sandwichs réservés aux jurés des cours d’assises notamment, sont désormais répercutés sur le budget propre des cours d’appel du pays et non plus sur celui du SPF, une situation risible pour nombre de magistrats qui constatent une détérioration croissante des conditions de travail. Parmi les exemples régulièrement cités : le manque de papier toilettes dans les palais de Justice du pays ou encore d’encre et de papiers pour les impressions.
D’ordre général, les frais de Justice ont augmenté de 55 % sur les trois dernières années, indique l’Écho en octobre dernier. Une augmentation en grande partie due à l’organisation de grands procès comme ceux des attentats de Bruxelles, où il a fallu traduire de très nombreuses pièces du dossier en huit langues, ou encore celui baptisé “Encrochat” où une centaine de prévenus ont comparu pendant plusieurs mois.
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