le Tours MB a eu Les Sables à l’usure

Tours MB : 95
Les Sables Vendée Basket : 77

En matière de basket, il s’agit parfois de savoir accélérer au bon moment. Le Tours MB l’a bien compris, et ce sont Les Sables-d’Olonne qui en ont fait les frais ce vendredi, au terme d’un match où les Tourangeaux, d’abord bousculés, ont su finir très fort pour signer un succès aussi large que précieux (95-77).

Après deux déplacements éreintants consécutifs à Fougères puis au Pôle France, les hommes de Cédric Heitz ont ainsi su enflammer Monconseil à la faveur d’un quatrième quart-temps démentiel (33-16), entamé avec un petit point d’avance (62-61)… Mais qui les a vus venir à bout, à l’usure, de Vendéens il est vrai diminués par l’absence de trois joueurs majeurs (Mipoka, Manerlax, Klein).

Tours débordé au rebond en début de match

Voilà qui n’a pourtant pas empêché Tours – encore privé de Collin Turner – de vivre un début de partie bien difficile, malmené par le jeu rapide des Sables, mais surtout l’incroyable domination adverse au rebond (5 pour les locaux contre 16, dont 8 offensifs, pour les visiteurs au premier quart).

Clairement pas dans la bonne intensité, les Tourangeaux ont ainsi offert bien trop de deuxièmes chances aux Vendéens, qui en ont profité pour prendre les commandes de la rencontre en trouvant de nombreuses solutions (7-15, puis 13-19). La faute à une défense tourangelle un tantinet trop tendre. « Je pense que notre début du match était poussif, mais il faut donner du crédit aux Sables, concédait l’ailier du TMB Pierre-Étienne Drouault après coup. On a aussi raté des tirs qu’on pouvait mettre et on ne prenait pas toujours les bonnes décisions. »

Un shoot au buzzer des dix minutes, signé Hugo Bequignon (de retour de blessure), a tout de même laissé le TMB à bonne distance à l’entame du deuxième acte (19-22, 10e).

Bequignon, retour en grâce

Un second quart-temps où Tours a esquissé une réaction, dans le sillage d’un Bequignon portant littéralement son équipe (17 pt, 4 rebonds à la pause). Montrant l’exemple dans l’attitude, l’agressivité, il a sonné la révolte des Tourangeaux, qui ont enfin réglé la mire de loin pour prendre l’avantage (38-37).

Mais c’était sans compter sur des Sablais impactants, notamment dans la raquette, où Lessort et Gassama ont pu s’exprimer devant un TMB pas encore suffisamment compact et solide (41-42, 20e).

La bataille était rude, et cela n’a pas cessé après la pause. Pouvant désormais s’appuyer sur une belle fiabilité derrière l’arc, illustrée par un Jonathan Andre en mode punitif dans l’exercice, Tours a continué de faire la course en tête (55-51, 25e). Mais sans réussir à faire le break pour autant.

Une conclusion tonitruante

Car en face, les Sablais se sont accrochés, parvenant à trouver une belle alternance dans le jeu pour faire briller Aricique, Prolhac ou encore Maughmer (59-59, 27e). Si bien qu’à l’heure de débuter le dernier acte, l’écart d’un petit point au tableau d’affichage paraissait bien maigre. Et laissait toute la place au suspense.

Un suspense auquel les Tourangeaux ont donc tordu le cou, avec vigueur et panache, pour écœurer des Sablais commençant à tirer la langue sur le plan physique. S’étiolant défensivement, les Vendéens ont laissé l’occasion à Pierre-Étienne Drouault et ses partenaires de dérouler joliment leur basket pour aller chercher une nouvelle franche victoire.

« La force de notre équipe cette année, c’est qu’on arrive à être un rouleau compresseur et à user les adversaires, d’autant plus quand ils manquent de rotations comme Les Sables, estimait le co-capitaine tourangeau. On a aussi mieux joué, fait moins d’erreurs, et on s’est offert une fin de match plus facile. » Une vraie bouffée d’air, avant ce sprint final de première phase salé qui s’annonce.