Selon le sondage mené en octobre par le cabinet EY auprès de 200 décideurs internationaux, 49 % des investisseurs étrangers en France ont revu à la baisse leurs investissements. Les incertitudes politiques depuis la dissolution ratée de l’Assemblée nationale en juillet 2024 et les débats autour du budget 2025 ont contribué à ce coup de froid sur l’attractivité française.
«Les entreprises anticipent un surcroît de pression fiscale»
«Les entreprises anticipent un surcroît de pression fiscale», pointe Marc Lhermitte, associé du cabinet. Au-delà, les inquiétudes sur la France sont surtout liées au contexte européen morose. Son attractivité chute d’ailleurs moins que celle de l’Allemagne, en plein doute sur son modèle aux yeux des étrangers.
Autre élément rassurant : aucun investisseur n’a pour l’instant formellement annulé ses plans en France, comme cela avait été le cas au lendemain du référendum sur le Brexit au Royaume-Uni. Le choc de la sortie de l’Union européenne avait alors provoqué un recul de 15% des investissements directs dans le pays. Même si l’écrasante majorité des investisseurs étrangers pensent reprendre les projets mis en pause dès 2025, d’autres sont suspendus sine die, à l’image de ceux du chimiste américain Eastman et du canadien Loop. Unsérieux avertissement.