RÉCIT EXCLUSIF – L’ex-compagne du célèbre rappeur refuse régulièrement de lui remettre leur petit garçon de trois ans, alors que sa résidence a été fixée chez lui depuis leur divorce. Celle qui continue de dénoncer des «violences» et des «viols» de sa part comparaît ce mercredi pour «non-représentation» d’enfant.
Une fin d’après-midi, un mercredi de juin 2024, dans une halte-garderie du nord-est de Paris. Cette fois, Ken Samaras – de son nom de scène Nekfeu – arrive accompagné d’un huissier. Il est depuis trois jours sans nouvelle de son ex-compagne, Houda B., et de leur fils de trois ans. Elle aurait dû, pourtant, lui «remettre l’enfant», selon le terme d’usage dans le bureau du juge aux affaires familiales.
Lorsqu’il a prononcé le divorce, le juge a tranché en faveur de la très discrète idole du rap, le 28 mars 2024. Il a été décidé que la résidence principale de l’enfant lui reviendrait, et qu’un droit de visite et d’hébergement serait octroyé à son ex-épouse : un week-end sur deux, et la moitié des vacances scolaires. Ce qui a été consigné noir sur blanc aurait dû, en théorie, apaiser leurs échanges chaotiques. Madame récupère son fils – qui a vécu les deux premières années de sa vie avec elle – un vendredi sur deux à 18h, jusqu’au dimanche à la même heure. Mais souvent, elle ne l’entend pas de cette oreille.
Pour cette raison, Houda B., 32 ans, est citée à comparaître – par son ex-mari et le parquet de Paris -, ce mercredi, devant la 26e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour plusieurs «non-représentations d’enfant» entre 2022 et 2024. Placée sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès, la jeune femme a interdiction de s’approcher de l’école de son fils. Celle-ci avait déjà été condamnée à une astreinte au civil, d’un montant de 28.000 euros – 500 euros par infraction – pour ne pas avoir rendu le fils à son père de nombreuses fois.
Derrière l’affaire, encore à ses prémices, se dessine l’histoire tristement courante d’un couple séparé, et en conflit ouvert. Mais aussi celle d’un enfant de trois ans, victime collatérale d’une impitoyable bataille familiale et judiciaire où fusent les disputes, les invectives par SMS, les courriers par avocats interposés. Les convocations devant le juge et les interventions musclées de police au domicile de sa mère.