DÉCRYPTAGE – Les grands acteurs français demandent à Bruxelles d’adapter la réglementation à la nouvelle donne américaine.
Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les banques européennes sont en alerte. Le président des États-Unis, chantre de la dérégulation, pourrait mettre au rebut les nouvelles règles internationales (dites « Bâle III ») et leurs exigences supplémentaires de fonds propres pour les établissements. Ce qui allégerait les contraintes financières des géants bancaires américains et créerait une distorsion de concurrence avec les banques du Vieux Continent, où le nouveau paquet réglementaire a commencé à entrer en vigueur le 1er janvier.
Il est le fruit d’une longue histoire. Au lendemain de la faillite de Lehman Brothers, en 2008, et de la grande crise financière qui a suivi, le Comité de Bâle a été chargé d’écrire les grandes règles financières internationales. Elles ont massivement alourdi les exigences de capital et les réserves de liquidité des banques : en quinze ans, les établissements français ont ainsi multiplié par trois leurs…