Le Hamas affirme ce mercredi que l’entrée de l’aide à Gaza était retardée par Israël, et avertit que cela pourrait avoir un impact sur les libérations d’otages prévues dans l’accord de trêve. « Nous prévenons que les retards persistants et le non-respect de ces points affecteront la progression naturelle de l’accord, y compris les échanges de prisonniers », a ainsi déclaré un responsable du Hamas. Un autre, proche des négociations, a précisé lui aussi sous couvert de l’anonymat que le mouvement palestinien avait demandé l’intervention des médiateurs qataris et égyptiens pour « forcer l’occupation à adhérer à l’accord et à éviter de créer des crises ».
Les délais concernent « l’autorisation de l’entrée de carburant, de tentes, de caravanes, de machinerie lourde, de réparations d’hôpitaux, de boulangeries et de stations d’eau », selon le premier responsable, qui évoque le « mécontentement parmi les groupes de la résistance en raison de la procrastination de l’occupation ».
De leur côté, les autorités israéliennes ont rejeté les accusations, « C’est totalement une “fake news” », a déclaré un porte-parole du Cogat, l’organe israélien supervisant les affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés. Selon ce responsable, à 12 heures ce mercredi, 3000 camions d’aide étaient entrés dans Gaza. « L’accord stipule qu’il devrait y en avoir 4200 en sept jours », a-t-il ajouté.
Six otages doivent être libérés cette semaine
Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, Israël et le Hamas ont signé un accord de trêve dont la première phase est entrée en vigueur le 19 janvier et doit durer 42 jours. En principe, six otages doivent être libérés cette semaine, dont trois jeudi et trois samedi. Sept femmes ont déjà été libérées, contre 290 prisonniers détenus dans les prisons israéliennes.