Publié le 01 février 2025 à 11:55. / Modifié le 01 février 2025 à 12:04.

4 min. de lecture

La nuit est complète. Seule la lumière des flammes perce un peu l’obscurité et fait vaciller les restes des murs défoncés. Distinguer les vivants et les morts est d’autant plus difficile que les corps sont tous recouverts d’une épaisse poussière blanche. La poussière entre dans les poumons, la panique empêche de respirer. «Nous courions, nous criions. Il fallait se rapprocher tout près des visages pour réussir à reconnaître ses proches et à se rendre compte qu’ils étaient vivants.» Mohamed al-Hawajri n’en a pas encore conscience à ce moment. Mais c’est sans doute au cours de cette nuit de bombardements, en novembre dernier à Nusseirat, au centre de la bande de Gaza, qu’un fil a fini par se rompre.

Mohamed al-Hawajri est un artiste de Gaza. Dans une autre vie, au début des années 2000, ses travaux avaient déjà été exposés en Suisse, à Lausanne ou à Martigny. Entre-temps, sa reconnaissance n’a cessé de croître, entre les pays arabes et l’Europe, et même à la Documenta de Kassel. Il est de retour à Genève où certaines de ses œuvres sont montrées à l’espace GamMAH, du Musée d’Art et d’histoire, aux côtés de celles d’autres compagnons d’art, sous le titre «Gaza, l’art comme poumon»*.

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