Nous allons enfin avoir dans notre pays un marché du travail plus flexible et dynamique.”
Le patron des patrons pointe donc notamment la réforme du travail, avec à la clé davantage de flexibilité du côté des employeurs et une limitation dans le temps des allocations de chômage. “Cela existe depuis vingt ou vingt-cinq ans dans les autres pays d’Europe. Nous allons enfin avoir dans notre pays un marché du travail plus flexible et dynamique. On ne touche, par ailleurs, pas à la loi de compétitivité de 1996, ce qui permet de protéger notre compétitivité. Le fait que nos entreprises soient en capacité d’exporter est à la base de notre prospérité économique”, explique encore Pieter Timmermans. Qui juge positif le fait que les partenaires sociaux, au travers du Groupe des Dix, vont pouvoir se pencher sur une alternative au système actuel, en liant donc la réflexion sur la loi de compétitivité à celle sur le sacro-saint principe de l’indexation automatique des salaires. “Les deux sont liés. Je vois cela comme une main tendue aux partenaires sociaux”, ajoute encore Pieter Timmermans, appelant au sens des responsabilités des syndicats.
Petite déception, cependant, du côté de la FEB, en ce qui concerne le financement des malades de longue durée. Jusqu’à présent, le premier mois de l’indemnité versée à un salarié, sous certificat médical, était à charge de l’employeur, par la suite à la charge de l’Inami. Dans la note Arizona, il est prévu que les grandes entreprises assumeront 30 % du montant versé par l’Inami au salarié absent ls deux mois suivants. “Nous restons sur notre faim par rapport à cette mesure. Car le texte est précis sur les obligations des grandes entreprises, nettement plus floues sur les obligations pesant sur les employés, les médecins et les mutuelles. En tant qu’employeur, il est difficile pour nous de savoir pourquoi une personne est malade, si on ne peut pas dans le même temps interroger un médecin. C’est un point d’attention pour le monde patronal”, conclut-il.