Considéré comme une personnalité phare de la musique pop tchèque, Petr Muk est décédé il y a quinze ans. Le 5 février, il aurait fêté ses 60 ans. L’occasion de revenir sur sa carrière écourtée, en groupe puis en solo, acclamée tant par la critique que le public.

Photo: Opus

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Trois jours seulement avant que son corps sans vie ne soit retrouvé dans son appartement pragois en mai 2010, le dernier album de Petr Muk avait su recueillir les faveurs des critiques musicaux de Tchéquie. Malgré une période heureuse en termes de carrière, le chanteur âgé alors de 45 ans souffrait de dépression. Si la thèse du suicide n’a jamais été confirmée, les conclusions de l’enquête ont montré un décès par asphyxie, après un abus d’alcool et de drogues.

Né à České Budějovice en Bohême du Sud, Petr Muk est à l’origine, en 1985, du groupe Oceán : son répertoire de musique néo-romantique crée la surprise dans la masse de la musique pop de la Tchécoslovaquie communiste, avant la révolution de Velours. C’est finalement au début des années 1990 avec un autre groupe, Shalom, qu’il se fait connaître davantage du grand public.

Ce groupe est l’occasion de s’arrêter sur une facette originale et intéressante de sa personnalité qui a aussi influencé sa création : non-juif, Petr Muk s’est toutefois intéressé très tôt dans sa vie au judaïsme. Sans jamais se convertir, il avait adopté certaines des traditions et pratiques juives, et célébrait par exemple la Pâque et Hanoukka. Cette attirance pour la culture juive s’est manifestée dans une des chansons les plus connues du groupe Ocean, inspirée de l’Ancien Testament et évoquant l’étoile de David. Ou encore dans le nom de son deuxième groupe. Il a par ailleurs incarné le rabbin Löw dans la comédie musicale à succès Golem, de Karel Svoboda.

Dans cette émission, nous vous proposons de découvrir les compositions les plus célèbres de Petr Muk, que ce soit dans ses groupes ou en solo.