Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré mardi 4 février 2025 être prêt à des négociations directes avec son homologue russe, Vladimir Poutine. Interrogé sur cette possibilité par le présentateur britannique Piers Morgan, il a répondu qu’il le ferait « si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens ». Dans ce cas, « nous accepterons cette configuration, cette réunion avec quatre participants », a-t-il dit dans cet entretien diffusé mardi.

Il n’a pas précisé qui seraient les autres participants. Mais, un peu plus tôt, Piers Morgan avait évoqué l’hypothèse de négociations entre l’Ukraine, la Russie, les États-Unis et l’Union européenne.

L’Ukraine à la peine

Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier a relancé les conjectures autour de pourparlers de paix pour mettre fin à l’invasion russe débutée en février 2022. Volodymyr Zelensky a longtemps rejeté l’idée de négociations, affirmant vouloir battre la Russie sur le champ de bataille. Un décret, daté d’octobre 2022, avait même exclu toute négociation tant que Vladimir Poutine serait au pouvoir.

Mais l’Ukraine est à la peine face à l’armée russe, qui avance dans l’est du pays. Kiev craint de voir tarir l’aide américaine, Donald Trump ayant critiqué ces dépenses durant sa campagne.

Garanties de sécurité

Les pourparlers restent cependant hypothétiques, car aucun élément concret n’a été avancé et les positions de Moscou et Kiev restent très éloignées. Vladimir Poutine a déclaré fin janvier être ouvert à des négociations pour mettre fin au conflit en Ukraine, tout en rejetant des discussions directes avec son homologue ukrainien, qu’il juge « illégitime », et en affirmant ne pas voir de « volonté » de Kiev.

Volodymyr Zelensky affirme que tout potentiel accord de paix devrait contenir de solides garanties de sécurité pour son pays de la part des Occidentaux. Le Kremlin, lui, demande en substance la reddition de l’Ukraine, qu’elle renonce à rejoindre l’Otan et que la Russie garde les territoires ukrainiens dont elle a revendiqué l’annexion.