« Très souple au tir, assez rapide au rechargement… Ce que j’aime bien, c’est le frein de bouche : ça réduit énormément le recul. » Face caméra, Guillaume N. et Théo L. montrent leurs carabines. « C’est personnellement mon arme préférée de la gamme pour les battues », vante l’un des deux chasseurs. La séquence est tirée d’une vidéo promotionnelle, publiée en mai 2019, par l’armurier Verney-Carron, établi à Saint-Étienne depuis 1820. L’entreprise française historique est connue pour équiper les forces de l’ordre en Lanceurs de balles de défense (LBD). En 2023, elle a également signé un contrat de 36 millions de dollars pour fournir à l’Ukraine 10.000 fusils d’assaut, 2.000 fusils de précision et 400 lance-grenades, relate Le Point. Apparemment, la société n’a pas armé que des policiers tricolores ou des soldats ukrainiens… mais aussi et malgré elle des chasseurs néofascistes.
« Nous n’avions jamais chassé avec ce type d’arme »
Théo L., Guillaume N. et Corentin L. sont trois chasseurs, fondateurs en 2016 d’une page Facebook, « La team chasse du Pilat », du nom du parc régional qui s’étend de l’est de Saint-Étienne (42) au sud du Rhône. Le 31 octobre 2017, ils deviennent ambassadeurs Verney-Carron. L’armurier met à disposition ses armes en échange de leur promotion à leurs 6.000 abonnés Facebook : « Nous avons essayé une gamme de fusils Verney-Carron SA. Fusil à pompe cal.12, fusil semi-automatique cal.12… Une nouveauté pour nous car nous n’avions jamais chassé avec ce type d’arme et le résultat est très satisfaisant ! », écrivent-ils deux jours plus tard après une chasse aux faisans.
Sauf que Guillaume N., Théo L., et Corentin L. ne partagent pas que leur passion pour la chasse. Les trois hommes sont aussi des adeptes du salut à trois doigts, dit salut de Kühnen, une variante discrète du salut nazi. Le geste fleurit bon nombre de leurs photos, y compris certaines dans lesquelles ils taguent l’entreprise stéphanoise. Une tendance qu’ils ne s’embêtent pas vraiment à dissimuler : la photo de couverture Facebook de Guillaume N. montre un groupe de personnes, fumigènes et drapeaux français ornés de croix celtiques à la main, devant l’église de Saint-Martin-en-Coailleux dans la Loire. Ils tiennent une banderole noire où s’écrit en blanc « St-Martin ». Au détail près que le « S » reprend l’iconographie du symbole « SS » nazi.
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« Très souple au tir, assez rapide au rechargement… Ce que j’aime bien, c’est le frein de bouche : ça réduit énormément le recul. » Face caméra, Guillaume N. et Théo L. montrent leurs carabines. « C’est personnellement mon arme préférée de la gamme pour les battues », vante l’un des deux chasseurs. La séquence est tirée d’une vidéo promotionnelle, publiée en mai 2019, par l’armurier Verney-Carron, établi à Saint-Étienne depuis 1820. L’entreprise française historique est connue pour équiper les forces de l’ordre en Lanceurs de balles de défense (LBD). En 2023, elle a également signé un contrat de 36 millions de dollars pour fournir à l’Ukraine 10.000 fusils d’assaut, 2.000 fusils de précision et 400 lance-grenades, relate Le Point. Apparemment, la société n’a pas armé que des policiers tricolores ou des soldats ukrainiens… mais aussi et malgré elle des chasseurs néofascistes.
« Nous n’avions jamais chassé avec ce type d’arme »
Théo L., Guillaume N. et Corentin L. sont trois chasseurs, fondateurs en 2016 d’une page Facebook, « La team chasse du Pilat », du nom du parc régional qui s’étend de l’est de Saint-Étienne (42) au sud du Rhône. Le 31 octobre 2017, ils deviennent ambassadeurs Verney-Carron. L’armurier met à disposition ses armes en échange de leur promotion à leurs 6.000 abonnés Facebook : « Nous avons essayé une gamme de fusils Verney-Carron SA. Fusil à pompe cal.12, fusil semi-automatique cal.12… Une nouveauté pour nous car nous n’avions jamais chassé avec ce type d’arme et le résultat est très satisfaisant ! », écrivent-ils deux jours plus tard après une chasse aux faisans.
Sauf que Guillaume N., Théo L., et Corentin L. ne partagent pas que leur passion pour la chasse. Les trois hommes sont aussi des adeptes du salut à trois doigts, dit salut de Kühnen, une variante discrète du salut nazi. Le geste fleurit bon nombre de leurs photos, y compris certaines dans lesquelles ils taguent l’entreprise stéphanoise. Une tendance qu’ils ne s’embêtent pas vraiment à dissimuler : la photo de couverture Facebook de Guillaume N. montre un groupe de personnes, fumigènes et drapeaux français ornés de croix celtiques à la main, devant l’église de Saint-Martin-en-Coailleux dans la Loire. Ils tiennent une banderole noire où s’écrit en blanc « St-Martin ». Au détail près que le « S » reprend l’iconographie du symbole « SS » nazi.
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