Alexander Hendrickx, dans quel état d’esprit revenez-vous dans le noyau ?

“Je ressens un immense plaisir d’être enfin de retour. J’étais rentré de Paris avec une immense déception. J’avais envie de prendre un break. En octobre, je voulais déjà revenir. J’ai eu quelques discussions avec Shane McLeod qui m’a demandé de prolonger ma pause.”

Dans quelle mesure avez-vous été forcé de faire un pas de côté ?

“Je ne dirais pas que j’ai été viré. Avec Shane, nous avons eu une discussion ouverte et franche. Il a ressenti mon besoin de repos. Lui, il voulait que je retrouve mon plaisir de jouer. Il désirait laisser un peu plus de place aux jeunes. Moi, au début, je ne voulais pas vraiment arrêter, mais, avec le recul, il a pris la meilleure des décisions. Ce break m’a fait beaucoup de bien.”

Alexander Hendrickx, une vie pour un pc parfait

Qu’avez-vous fait durant les six derniers mois ?

“J’en ai d’abord profité pour me soigner. Je jouais depuis trop longtemps avec des blessures au poignet et au genou. J’avais tout le temps mal. Durant l’Euro 2023, je jouais avec des antidouleurs. Je ne pouvais pas continuer ainsi. Durant le break, nous avons enfin trouvé les solutions pour jouer sans douleur. J’ai même été absent avec Pinoké durant six semaines. Ces blessures sont les conséquences de tant d’années de sleep. En parallèle, j’ai suivi un programme individuel sans oublier les matchs avec Gand. Je n’ai pas totalement coupé du hockey.”

Avez-vous totalement tourné la page sombre des Jeux olympiques de Paris ?

“Avant les Jeux, j’ai perdu ma grand-maman. J’ai dû faire mon deuil. Puis, à Paris, les résultats ont été mauvais. Tu ne peux pas en ressortir indemne. J’avais besoin de temps pour digérer.”

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J’ai été très déçu de moi. J’assume mes responsabilités. Je n’ai pas réussi à marquer comme avant.”

Vous êtes le spécialiste du pc offensif qui n’a pas été bon à Paris. Comment avez-vous digéré cet échec ?

“J’ai été très déçu de moi. J’assume mes responsabilités. Je n’ai pas réussi à marquer comme avant. J’ai repassé le film de ce quart de finale à mille reprises. La manière a fait mal. Nous n’avons pas été à la hauteur au moment le plus important.”

Vos coéquipiers vous ont-ils critiqué à cause des pc ratés ?

“Aucun. Que du contraire. Aucun Red Lion ne m’a critiqué. Ils me voyaient triste et m’ont consolé.”

Le constat est d’autant plus cruel que votre pc a été l’atout n° 1 de la médaille d’or aux Jeux de Tokyo…

“Tokyo appartient au passé. L’échec de Paris donne encore plus envie de redoubler d’efforts. À Tokyo, le pc a été exceptionnel. Tous les pays ont décortiqué mes pc pour mieux les contrer. À Paris, les sleep de tous les pays sont moins bien rentrés. Les défenseurs ont fait du super bon boulot. À nous de trouver d’autres solutions…”

N’aurait-il pas fallu faire des phases ?

“C’est facile de critiquer après coup. Moi, je m’en fous du nom du buteur. J’écoute ce que le coach demande et j’obéis. Nous avions des phases sur pc prêtes. J’aurais pu faire écran pour que Tom Boon sleep avec plus de liberté. Le pc est toujours critiqué.”

Tant qu’on parle du pc, qui est le prochain Alexander Hendrickx ?

“Nous avons beaucoup de tireurs de pc en Belgique. Parmi les jeunes, on parle beaucoup d’Hugo Labouchère. Je ne me suis pas encore entraîné avec lui. Il a un bon sleep. Je ne sais pas si d’autres jeunes figurent sur la liste.”

Ce pc n’est-il pas un fardeau lourd à porter parfois ?

“Non, moi, j’adore. Le pc est si important dans le jeu. Quand tu réussis, tu ressens un immense bonheur. Derrière, il faut assumer à tous les matchs. Quand tu rates, tu te fais toujours allumer un peu comme un penalty en football. Tu passes vite de héros à zéro.”

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