Publié le 07 février 2025 à 13:15. / Modifié le 07 février 2025 à 13:18.
5 min. de lecture
A 9 ans, Nathalie Lannuzel s’est donné rendez-vous, c’est ainsi qu’elle parle au Théâtre de Vidy. Un jour lointain mais certain, elle raconterait l’abus de cet homme qui était son père. Elle dirait comment, une nuit, il a fracassé l’enfance, comment il n’a plus arrêté de la fracasser, comment elle, la fillette, a failli être liquidée dans l’eau turpide de la peur, comment elle n’est pas morte. A 9 ans, elle s’est juré que ses mots ne seraient pas ceux du cloaque, mais qu’ils s’avanceraient satinés de lumière.
Ces jours à Lausanne, la comédienne romande est au rendez-vous. Elle a attendu un demi-siècle, mais les serments d’enfant ont des ailes, ils se fichent des turbulences du temps. Son Sagrada familia reprise les lambeaux d’un passé longtemps irrespirable. Les comédiens Claire Deutsch, Alice Delagrave, Pierre-Isaïe Duc et Pierre Boulben libèrent l’histoire d’un outrage à l’innocence, l’histoire d’une mère pourtant très aimée qui ne peut pas voir, qui ne veut pas voir, l’histoire d’une famille ordinaire qui couvre l’innommable.
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