
– / AFP
Les otages israéliens Or Levy, Eli Sharabi et Ohad Ben Ami, détenus à Gaza depuis le 7 octobre 2023.
INTERNATIONAL – Une nouvelle libération d’otages à Gaza. Le Hamas a remis à la Croix Rouge trois otages israéliens ce samedi 8 février. Cette libération de trois otages avait été annoncée ce vendredi, et doit se faire en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Des doutes planaient sur ce nouvel échange après la proposition de Donald Trump d’une prise de contrôle américaine de Gaza.
Les trois otages libérés ce samedi sont trois hommes : Or Levy, 33 ans au moment de sa capture, Eli Sharabi, 51 ans, et l’Israélo-allemand Ohad Ben Ami, 55 ans (voir la photo en tête d’article). Tous avaient enlevés lors de l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Ils doivent être libérés contre 183 prisonniers palestiniens, selon le Club des prisonniers palestiniens. Il s’agit de « 18 prisonniers condamnés à mort, 54 condamnés à de lourdes peines et 111 arrêtés à Gaza après le 7-Octobre », a indiqué Amani Sarahneh, porte-parole de cette ONG en charge du dossier.
Il s’agit du cinquième échange de ce type depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le 19 janvier, après 15 mois de guerre.
Trump n’est « absolument pas pressé » sur son projet pour Gaza
L’accord de trêve a déjà permis quatre séries de libérations, de 18 otages et environ 600 prisonniers Palestiniens. La première phase de l’accord, de six semaines, doit aboutir à la libération au total 33 otages, dont huit au moins décédés, contre 1 900 Palestiniens. Sur les 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre qui a déclenché la guerre, 76 sont toujours retenues à Gaza, dont au moins 34 mortes selon l’armée.
Les négociations indirectes entre le Hamas et Israël sur la deuxième phase de leur accord ont commencé mardi au Qatar, l’un des trois pays médiateurs avec les États-Unis et l’Égypte, selon un porte-parole du mouvement palestinien.
Cette deuxième phase, qui doit commencer début mars, est censée cette fois aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre à Gaza, avant une étape finale consacrée à la reconstruction du territoire palestinien.
Mais les cartes ont été considérablement rebattues quand Donald Trump a stupéfié la planète en proposant une prise de contrôle américaine de la bande de Gaza et un déplacement de sa population, notamment en Égypte ou Jordanie, pour pouvoir la reconstruire. Après avoir insisté jeudi sur ce projet, le président américain a affirmé ce vendredi qu’il n’était « absolument pas pressé ».
Amman et Le Caire ont rejeté son idée, qui a suscité un tollé international, l’ONU notamment mettant en garde contre tout « nettoyage ethnique ». Elle a aussi été condamnée par le Hamas et l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée.
Même flou sur les détails de sa mise en œuvre, le plan Trump n’en éloigne pas moins la perspective, à terme, d’une solution à deux États pour régler le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis la création de l’État d’Israël en 1948. Ce règlement est celui défendu par une large partie de la communauté internationale, y compris les États-Unis jusqu’à présent, mais Israël y est fermement opposé.
À voir également sur Le HuffPost :