Les marchés sont encore ouverts. Allez-vous attendre l’été ou bien trouver un club dès maintenant ?
“C’est possible, il y a déjà des contacts. Je suis ouvert à tout. Mais je veux d’abord être à 100 % physiquement.”
Petit quiz. En onze ans de carrière pro, sous quel entraîneur avez-vous joué le plus de matchs ?
“Ça doit être Bruno Genesio ou Rudi Garcia.”
Rudi Garcia, en effet. Étiez-vous content d’apprendre qu’il était le nouveau sélectionneur ?
“J’étais content, oui. Et puis, je me suis blessé (rires). Je sais que sa touche va fonctionner en équipe nationale. Il a une bonne relation avec Eden Hazard, qu’il va impliquer. Et Eden s’entend bien avec tous les joueurs. Cela va être positif.”
À Lyon, il vous a même utilisé au milieu de terrain et nommé capitaine. Vous aviez une bonne relation ?
(Il acquiesce) “Notre relation était bonne, oui. J’ai vécu une très belle période sous ses ordres. La première saison, nous avons atteint les demi-finales de la Ligue des champions. Plus tard, quand il était à Al-Nassr en Arabie saoudite, il a voulu me faire venir. Mais finalement, ça ne s’est pas fait.”
L’équipe nationale reste un objectif.
Est-ce le meilleur entraîneur que vous ayez connu ?
“L’un des meilleurs. J’ai aussi eu Pep Guardiola, même si je n’ai pas joué sous lui. Mais Garcia est très direct. Il pose une base, mais laisse aux joueurs une certaine liberté sur le terrain. Ce n’est pas un schéma rigide comme sur une PlayStation. Et il accorde de l’attention à tous ses joueurs, à toutes les personnalités.”
Espérez-vous un retour chez les Diables ?
“L’équipe nationale reste un objectif, oui, encore plus avec Rudi Garcia. Mais je dois d’abord être à 100 % et trouver un club. Il ne m’a pas encore téléphoné.”
Votre dernière apparition avec les Diables remonte à la veille de la Coupe du monde au Qatar, sous Martinez. Vous étiez alors réserviste, mais blessé. Savez-vous si Tedesco vous a suivi ensuite ?
“Non, nous n’avons jamais eu de contact. Un joueur doit respecter les choix du sélectionneur, mais j’aurais aimé une explication. Au moins un appel, au lieu de ce vide.”
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Vous avez joué à Dubaï et en Arabie saoudite, des championnats peu médiatisés.
“Il y a des analystes qui suivent tout. Dire que ce n’est pas à la télé n’est pas un argument. Le niveau en Arabie saoudite est très bon. Dans le top 7, il y a des étrangers qui ont joué ou pourraient jouer dans les grands clubs européens. En termes de talent, la Saudi Pro League est au niveau de la Ligue 1 française. Avec les investissements à long terme, je pense que cette ligue va continuer à grandir.”
Avant de partir aux Émirats, le Barça s’était renseigné sur vous.
“Lors de ma dernière année de contrat, je jouais bien et de grands clubs étaient intéressés. Mais juste avant la trêve hivernale, j’ai eu une blessure à la cheville. Pendant ce temps, Lyon négociait un nouveau contrat, puis a laissé entendre dans la presse que je n’allais pas rester. Une très bonne relation est devenue toxique. Je devais rejouer avec la réserve, en quatrième division… C’est le foot. Je ne l’ai pas pris personnellement, mais ça a changé ma situation. Sans temps de jeu, les clubs intéressés se sont retirés.”
Pourquoi avez-vous été sans club après Lyon ?
“J’ai toujours voulu jouer pour des clubs qui visent des titres : Celtic, Galatasaray, Lyon. Mais après mon contrat, je n’ai reçu que des offres de clubs de milieu ou bas de tableau. Ça ne me tentait pas. Puis un club des Émirats s’est manifesté, en course pour le titre et la Ligue des champions asiatique. Là, ça m’a intéressé.”
Comment était la vie en Arabie saoudite ?
“La ville était en plein désert. La culture est différente, mais on trouve presque tout comme en Europe. Et je suis casanier, donc je m’adapte vite.”
Le facteur financier a-t-il compté dans votre choix ?
“Bien sûr. Le football est un métier qui ne dure pas jusqu’à 40 ans. Mais je joue avant tout pour le plaisir. Les bagarres pour éviter la relégation, ce n’est pas mon truc. J’aime gagner des titres.”