La taxe CO2, créée en 2021 au Luxembourg, rapporte désormais plus de 250 millions d’euros à l’État. Et ses recettes augmentent chaque année.
Elle rapporte un peu plus à l’État chaque année. Elle, c’est la taxe CO2. Entrée en vigueur au Luxembourg en 2021, à 20€ par tonne, elle est appliquée sur les produits énergétiques. Notamment les carburants.
D’une valeur de 40€ par tonne de CO2 en 2025, elle représente aujourd’hui environ 0,11€ et 0,13€ pour un litre d’essence ou de diesel acheté au Luxembourg. À son lancement, la taxe augmentait le prix des carburants de 0,05€ à 0,06€ seulement.
Dans une réponse à une question parlementaire des députés André Bauler et Luc Emering (DP), le gouvernement a détaillé la somme perçue par l’État grâce à cette taxe.
De 198 millions d’euros en 2021, les recettes de la taxe carbone ont progressivement augmenté jusqu’à dépasser les 258 millions d’euros en 2024.
Comme le rappellent les ministres interrogés, le plan énergie-climat du Luxembourg implique d’utiliser la moitié des recettes de la taxe CO2 pour financer des mesures de protection du climat et de compensation sociale au Luxembourg et à l’étranger. Le budget des ministères impliqués, et du fonds pour le climat et l’énergie, sert notamment à des études et des mesures pour respecter l’accord de Paris par exemple. Mais aussi à financer les aides pour les voitures électriques et les vélos au Luxembourg. Ainsi qu’à l’habitat durable.
L’État a aussi créé un crédit d’impôt CO2 en 2024 en faveur des travailleurs et des retraités. Ce dernier atteint 192€ par an en 2025 et est mentionné directement sur votre fiche de paie (mais sa valeur est dégressive : plus vous gagnez, moins il est élevé).
Si les recettes fiscales de la taxe CO2 ont augmenté ces dernières, celles des accises sur les produits énergétiques ont baissé. Les 751 millions d’euros de 2021 ont reculé à 632 millions d’euros en 2022, quand le gouvernement avait baissé les taxes sur les produits pétroliers après l’invasion de l’Ukraine et le choc pétrolier qui avait suivi. En 2024, les accises sont remontées à 665 millions d’euros.