VUE D’AILLEURS – L’éventuelle mission de maintien de la paix en Ukraine aura pour défi inédit de préserver une ligne de cessez-le-feu de plus de mille kilomètres. L’idée est d’impliquer des pays «neutres». Mais quel sera alors le rôle des États-Unis ?
Par Gianluca Di Feo (La Repubblica)
Dix mille soldats et 1500 véhicules ont été mobilisés pour protéger le front oriental de l’OTAN, sans intervention des Américains : c’est la task force exclusivement européenne qui a pris position la semaine dernière en Bulgarie pour l’exercice « Steadfast Dart », vu comme la répétition générale de ce qui pourrait se produire dans un avenir très proche, où le Vieux Continent devra s’habituer à faire cavalier seul. Cette opération, gérée par le Corps de déploiement rapide de l’Alliance — dirigé par le général Lorenzo D’Addario et basé à Solbiate Olona, dans la région de Varèse — pourrait en effet servir de modèle pour une mission à venir en Ukraine, visant à préserver la trêve entre les belligérants.
Selon certaines rumeurs, la Maison-Blanche aurait déjà demandé aux chancelleries européennes de préciser le nombre de troupes qu’elles pourraient mettre à disposition. La seule certitude, c’est que les États-Unis ne seront pas présents. Pour le reste…