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Une déclaration alarmante en pleine crise régionale

Le Premier ministre israélien Benjamín Netanyahou a affirmé que l’armée israélienne était prête à relancer l’offensive militaire à Gaza à tout moment, mettant ainsi fin aux espoirs d’un cessez-le-feu durable. Lors d’une conférence de presse tenue à Jérusalem, il a déclaré que « les forces de défense israéliennes sont prêtes à revenir à des niveaux de combat intensifs dès que cela sera nécessaire », un avertissement clair adressé au Hamas et aux autres factions palestiniennes​.

Cette déclaration survient alors que la trêve fragile entre Israël et le Hamas est de plus en plus remise en question, notamment après plusieurs frappes israéliennes ciblées dans la bande de Gaza et des échanges de tirs sporadiques entre les factions armées palestiniennes et l’armée israélienne​.

Un retour à la guerre après quinze mois de violences ?

Depuis l’offensive israélienne déclenchée après les événements du 7 octobre 2023, la bande de Gaza est en proie à une dévastation sans précédent. Selon les dernières estimations du ministère de la Santé palestinien, plus de 50 000 Palestiniens ont été tués, dont un tiers d’enfants. Les infrastructures civiles sont en grande partie détruites, et plus de 70 % de la population gazaouie est déplacée​.

Netanyahou a justifié son approche en affirmant que « la guerre contre le Hamas ne s’arrêtera pas tant que cette organisation terroriste n’aura pas été totalement éradiquée ». Il a accusé le groupe islamiste de continuer à menacer la sécurité d’Israël et a souligné que le maintien d’une pression militaire constante était la seule solution pour garantir la paix à long terme​.

Une rupture totale des négociations avec le Hamas

Alors que plusieurs efforts diplomatiques avaient été entrepris pour prolonger la trêve, Israël semble désormais prendre ses distances avec les négociations en cours. Netanyahou a réitéré ses conditions strictes pour ne pas relancer les hostilités, affirmant que « le Hamas ne pourra plus gouverner Gaza » et que « les opérations militaires se poursuivront tant que la menace subsistera »​.

Les discussions menées par des médiateurs égyptiens et qataris, avec le soutien des États-Unis, devaient permettre de stabiliser le cessez-le-feu et d’avancer vers un accord d’échange de prisonniers. Toutefois, Netanyahou et son gouvernement ont gelé ces pourparlers, exigeant des garanties sécuritaires avant toute nouvelle libération de détenus palestiniens​.

Les États-Unis et l’ONU appellent à la retenue

La déclaration de Netanyahou a rapidement fait réagir la communauté internationale. L’administration américaine, bien qu’historiquement alliée d’Israël, a appelé au respect des efforts de médiation en cours. Le Département d’État a déclaré que « toute nouvelle escalade serait contre-productive et mettrait en péril la stabilité de la région ».

De son côté, le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres a exprimé sa profonde inquiétude face aux récentes déclarations israéliennes. Il a souligné que la population de Gaza ne pouvait pas supporter un nouveau cycle de violences et a appelé Israël à faire preuve de retenue​.

Un front politique de plus en plus divisé en Israël

En Israël, les déclarations de Netanyahou ont également suscité des tensions internes. Son gouvernement d’extrême droite, soutenu par des factions ultranationalistes, plaide pour une reprise immédiate de la guerre contre le Hamas.

Cependant, une partie de l’opposition israélienne, menée par l’ancien chef d’état-major Benny Gantz, estime qu’Israël doit éviter de s’enliser dans un conflit sans issue et privilégier une approche plus diplomatique. Gantz a affirmé que « la sécurité d’Israël ne peut pas reposer uniquement sur une occupation militaire prolongée, mais doit inclure des solutions politiques et humanitaires »​.

Un risque d’embrasement sur plusieurs fronts

Les analystes militaires s’inquiètent du risque d’une escalade plus large. En plus du front gazaoui, Israël est confronté à une recrudescence des tensions en Cisjordanie et à la menace constante du Hezbollah au Liban.

Des sources militaires israéliennes ont révélé que l’armée se prépare à une éventuelle confrontation simultanée sur plusieurs fronts, une situation qui compliquerait la capacité d’Israël à contenir les hostilités​.

Vers une nouvelle offensive ou une guerre d’usure ?

Les déclarations de Netanyahou marquent un tournant potentiel dans la gestion du conflit à Gaza. Si Israël décide de reprendre son offensive, les conséquences humanitaires et géopolitiques pourraient être désastreuses.

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