EN DIRECT – Guerre en Ukraine : Justin Trudeau va se rendre à Londres dimanche pour le sommet européen

Ce live est à présent terminé. 

Volodymyr Zelensky a déclaré que Kiev utiliserait le nouveau prêt du Royaume-Uni pour fabriquer des armes en Ukraine. “L’argent servira à produire des armes en Ukraine”, a déclaré Le président ukrainien sur X. “Je suis reconnaissant au peuple et au gouvernement du Royaume-Uni pour leur grand soutien dès le début de cette guerre”, a-t-il ajouté.

Justin Trudeau sera demain à Londres afin de participer au sommet organisé par le Royaume-Uni autour de questions liées à la sécurité européenne et à l’Ukraine, a fait savoir le bureau du Premier ministre canadien.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer y réunira une quinzaine de dirigeants, essentiellement européens, pour “faire avancer” leurs actions concernant l’Ukraine, après la spectaculaire altercation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump vendredi à Washington.

Le Royaume-Uni et l’Ukraine ont signé un accord portant sur un prêt de 2,26 milliards de livres (près de 2,74 milliards d’euros) pour soutenir les capacités de défense de Kiev, Londres le présentant comme le signe d’un “soutien indéfectible au peuple ukrainien”. 

La ministre britannique des Finances Rachel Reeves et son homologue ukrainien Sergii Marchenko ont signé ce prêt, qui sera remboursé avec les bénéfices des actifs russes gelés, lors d’une cérémonie en ligne, alors que le Premier ministre Keir Starmer rencontrait le président Volodymyr Zelensky à Londres.

Un dialogue stratégique avec les pays européens qui n’ont pas l’arme nucléaire “rendrait la France plus forte”, estime Emmanuel Macron, qui a relancé le débat sur l’idée très sensible d’un parapluie nucléaire européen pour renforcer la sécurité en Europe. “Nous avons un bouclier, pas eux. Et ils ne peuvent plus dépendre de la dissuasion nucléaire américaine. Il faut un dialogue stratégique avec ceux qui ne l’ont pas et ça rendrait la France plus forte”, affirme le président français dans Le Parisien. Le chef de l’État a aussi accordé un entretien à La Tribune Dimanche, au JDD et à Ouest-France.

Emmanuel Macron revient également sur les circonstances du violent échange de vendredi entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky. “Je pense qu’au-delà de l’énervement, il faut que tout le monde revienne au calme, au respect, et à la reconnaissance, qu’on puisse avancer concrètement, car ce qui est en jeu est trop important”, déclare-t-il. 

“La destinée manifeste des Américains est d’être du côté des Ukrainiens”, avance aussi le chef de l’État. “Ce qu’ont fait les États-Unis depuis trois ans est tout à fait conforme à leur tradition diplomatique et militaire. Je veux faire comprendre aux Américains que le désengagement de l’Ukraine n’est pas dans leur intérêt.”

Si Washington acceptait de signer “un cessez-le-feu sans aucune garantie de sécurité pour l’Ukraine”, “sa capacité de dissuasion géostratégique à l’égard de la Russie, de la Chine et d’autres, s’évanouirait le même jour”, conclut Emmanuel Macron. 

Dans une interview à la Tribune Dimanche, au JDD et au Parisien, Emmanuel Macron en appelle à un “sursaut européen” après l’échec de la rencontre entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump. “Il est minuit moins le quart, mais on a encore la main. Nous avons encore les moyens de réussir ce sursaut stratégique européen”, assure-t-il. 

Le sommet européen prévu le 6 mars aura pour objectif “d’accroître le soutien à l’Ukraine et de donner un mandat à la Commission européenne pour lancer un financement massif et commun le plus rapidement possible, car notre sécurité est en jeu”, explique également le président de la République. Ajoutant : “Ce financement massif correspond probablement à des centaines de milliards d’euros.”

Le président de la République Emmanuel Macron s’est entretenu avec “le Président Zelensky, le Président Trump, le Premier ministre Starmer, le Président du Conseil Costa et le Secrétaire général Mark Rutte pour préparer le Sommet de demain à Londres, ainsi que le Conseil européen extraordinaire du jeudi 6 mars”, a annoncé l’Élysée à LCI.

Volodymyr Zelenski et Keir Starmer s’entretiennent à Downing Street. “Nous voulons obtenir une paix durable pour l’Ukraine et restaurer votre souveraineté, votre sécurité. Ce sont des sujets importants pour l’Ukraine et pour le Royaume-Uni”, a expliqué le Premier ministre britannique.

“Je tiens à vous remercier et à remercier le peuple britannique qui nous soutient depuis le début de cette guerre”, a répondu le président ukrainien. “Je suis ravi que Sa Majesté le roi a accepté de me rencontrer demain. Nous sommes ravis en Ukraine d’avoir des partenaires comme vous. Nous comptons sur votre soutien”. 

Volodymyr Zelenski est arrivé au 10 Downing Street pour rencontrer Keir Starmer. Après une accolade chaleureuse, les deux hommes ont échangé une poignée de main. Un geste symbolique fort pour montrer au monde que le président ukrainien n’est pas seul malgré l’altercation avec Donald Trump. 

Le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a affirmé avoir demandé au président ukrainien de “réparer” sa relation avec Donald Trump après leur spectaculaire altercation.

“Ce que j’ai dit au président Zelensky, c’est que ‘Je crois, cher Volodymyr, que vous devez trouver un moyen de réparer votre relation avec Donald Trump et l’administration américaine'”, a déclaré Mark Rutte sur la BBC. “Nous devons rester ensemble, les États-Unis, l’Ukraine et l’Europe pour apporter à l’Ukraine une paix durable”, a-t-il ajouté.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé à Londres pour des discussions avec le Premier ministre Keir Starmer, puis le roi Charles III et les alliés européens de Kiev. 

“Nous sommes à Londres”, a indiqué aux journalistes le porte-parole de Volodymyr Zelensky, Serguiï Nykyforov, ajoutant que la réunion avec Keir Starmer est prévue samedi en début de soirée avant la rencontre le lendemain avec le roi et le sommet avec les dirigeants européens.

Le président ukrainien a affirmé être toujours disposé à signer l’accord donnant un accès aux minerais stratégiques de l’Ukraine aux États-Unis, malgré son altercation avec Donald Trump qui a fait échouer les négociations.

“Nous sommes prêts à signer l’accord sur les minéraux, qui constituera le premier pas vers des garanties de sécurité”, a déclaré Volodymyr Zelensky sur X, tout en assurant que “ce n’est pas suffisant” et que “les Ukrainiens doivent savoir que l’Amérique est à (leurs) côtés”.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé samedi que le soutien de Donald Trump est “crucial” pour l’Ukraine, malgré sa vive altercation lavec son homologue américain à la Maison Blanche. “Il est crucial pour nous d’avoir le soutien du président Trump. Il veut mettre fin à la guerre, mais personne ne veut la paix plus que nous”, a plaidé Volodymyr Zelensky dans un message sur X.

“Volodymyr Zelensky n’a pas été très diplomate” lors de sa rencontre catastrophique avec Donald Trump, juge sur LCI Pascal Boniface, directeur et fondateur de l’Iris. Pour le géopolitologue, il revient désormais à l’Ukraine de “redéfinir ses buts de guerre”, la reconquête de l’intégralité de son territoire semblant désormais impossible. 

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a demandé à l’UE d’amorcer des négociations avec la Russie, menaçant le prochain sommet de blocage, dans une lettre envoyée samedi au président du Conseil européen Antonio Costa, obtenue par l’AFP.

“Je suis convaincu que l’Union européenne, à l’instar des États-Unis, devrait entamer des discussions directes avec la Russie sur un cessez-le-feu et une paix durable en Ukraine”, a-t-il écrit dans ce courrier, dont l’authenticité a été confirmée par des diplomates européens.

Pour la deuxième fois en deux mois, la Russie accuse l’Ukraine d’avoir attaqué avec des drones des infrastructures du gazoduc TurkStream, la seule conduite d’acheminement de gaz russe menant vers l’Europe depuis l’arrêt du transit le 1ᵉʳ janvier via le territoire ukrainien.

Selon le ministère russe de la Défense, les forces ukrainiennes ont tiré trois drones sur la station Rousskaïa située dans le village de Gaï-Kodzor, dans la région méridionale de Krasnodar. Les trois drones “ont été abattus à une distance sûre de la station” par la défense antiaérienne et n’ont pas provoqué d’interruption de son fonctionnement, a-t-il précisé dans un communiqué.

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a appelé les Européens à s’engager plus fermement que jamais auprès de l’Ukraine estimant que le virulent accrochage entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky témoignait d’une “nouvelle ère d’infamie”.

“Hier soir, nous l’avons bien compris, une nouvelle ère d’infamie a commencé. Une ère d’infamie dans laquelle nous devons plus que jamais défendre l’ordre international fondé sur des règles et la force du droit contre la loi du plus fort. Sinon, aucun pays libre ayant un voisin plus puissant ne pourra plus dormir tranquille”, a déclaré la ministre allemande lors d’une allocution télévisée.

Le président allemand a critiqué Donald Trump en des termes inhabituellement vifs. “La diplomatie échoue lorsque les partenaires de négociation sont humiliés devant le monde entier”, a déclaré Frank-Walter Steinmeier à l’agence de presse allemande DPA. “La scène qui s’est déroulée hier à la Maison Blanche m’a coupé le souffle.” “Je n’aurais jamais cru que nous devrions un jour protéger l’Ukraine contre les États-Unis”, a-t-il ajouté. 

Comment les Américains réagissent-ils aux échanges tendus entre Zelensky et Trump ? Les États-Unis vont-ils suspendre l’aide militaire à l’Ukraine ? Réponse avec notre correspondant sur place, à Washington. ↓

Trois personnes ont été tuées et cinq blessées dans un bombardement ukrainien sur les territoires occupés par la Russie. 

Selon le responsable local de la localité annexée de Kherson, installé par Moscou, le bombardement a touché une voiture avec ses passagers et des habitations de la région.

Le Kremlin estime que la visite de Volodymyr Zelensky à Washington a été un “échec politique et diplomatique complet”, indique la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russes. Décrivant ce qu’elle considère comme le “comportement grossier” du président ukrainien, Maria Zakharova l’a accusé à tort d’être “obsédé par la poursuite de la guerre” et de représenter aujourd’hui “la menace la plus dangereuse pour la communauté internationale”. 

Lors d’une conférence de presse, la cheffe de la diplomatie a conformé que les objectifs de la Russie en Ukraine “restent inchangés”, trois ans après le début de la guerre lancée par son invasion.

Où se situent les ressources minières qui intéressent Washington, mais aussi Paris ? Visualisez notre carte interactive. ↓

Le président ukrainien est arrivé au Royaume-Uni au lendemain de son altercation avec Donald Trump, indiquent les médias britanniques. Il sera reçu dans la journée à Downing Street par le Premier ministre britannique, Keir Starmer, à la veille d’un sommet d’une douzaine de dirigeants européens à Londres, a indiqué à l’AFP une porte-parole de Downing Street.

Volodymyr Zelensky se dit à nouveau “très reconnaissant envers les États-Unis pour tout le soutien qu’ils nous ont apporté.” Dans une série de publications, le président des Ukrainiens “remercie le président Trump, le Congrès pour leur soutien bipartisan et le peuple américain”, ajoutant que “les Ukrainiens ont toujours apprécié ce soutien, en particulier pendant ces trois années d’invasion à grande échelle.”

“Le peuple américain a contribué à sauver notre peuple. Nous sommes vraiment reconnaissants. Nous voulons seulement des relations solides avec l’Amérique, et j’espère vraiment que nous les aurons”, a-t-il conclu.

Un haut responsable nord-coréen a bel et bien été reçu jeudi à Moscou par Vladimir Poutine, confirme l’agence officielle de presse nord-coréenne KCNA. Cette visite s’est déroulée le jour où l’agence d’espionnage sud-coréenne a indiqué que Pyongyang avait déployé des troupes supplémentaires en Russie, dans une région frontalière de l’Ukraine.

Pendant cette entrevue avec Ri Hi-Yong, secrétaire du Comité central et membre du bureau politique du parti unique nord-coréen, le président russe a remercié la Corée du Nord pour “son soutien positif à la Fédération de Russie”, a indiqué KCNA. Le Kremlin avait de son côté diffusé jeudi une brève vidéo sur leurs échanges.

L’armée de l’air ukrainienne affirme que Moscou a lancé au cours de la nuit 154 drones sur plusieurs régions du pays, dont elle assure en avoir abattu 103, tandis que 51 ont disparu des radars “sans conséquences négatives”. Semblant contredire ce bilan, les autorités de plusieurs régions d’Ukraine ont toutefois fait état d’au moins un mort et une vingtaine de blessés dans plusieurs régions du pays.

Dans la région d’Odessa, une personne a été tuée et trois blessées, selon le Parquet ukrainien. Dans celle de Kharkiv, 12 personnes ont été blessées et deux autres dans celle de Kherson, selon les autorités locales. Deux personnes ont également été blessées à Pokrovsk, ville minière de l’est ukrainien menacée depuis des mois par l’avancée des forces russes, a indiqué son administration militaire.

L’armée russe a revendiqué la prise de deux nouveaux villages dans l’est de l’Ukraine, poursuivant son avancée sur le front. Selon le rapport quotidien du ministère russe de la Défense, les forces de Moscou se sont emparées des localités de Soudné et de Bourlatské, toutes deux situées dans le sud de la région orientale de Donetsk.

Pour la députée ukrainienne Lisa Yasko, le clash à la Maison Blanche est “un grand choc”. “Surtout pour les Ukrainiens ordinaires qui croyaient encore que les États-Unis et l’Occident nous aideraient”, a-t-elle ajouté sur BBC. “Il ne s’agit pas d’un jeu de cartes. Il s’agit de la vie de millions de personnes”, a rappelé l’élue, alors que Donald Trump a lancé à son homologue ukrainien qu’il n’avait “pas les cartes en main”. 

Face à un président des États-Unis qui demande la paix à tout prix, “nous voulons mettre fin à la guerre, mais nous voulons aussi le respect”, a-t-elle répondu. “Et nous ne voulons pas non plus oublier qui est l’agresseur”.

“La dissuasion nucléaire française doit rester française”, a lancé Marine Le Pen devant les caméras. “On ne doit pas la partager”, a rajouté la cheffe de fil des députés du Rassemblement national, après que le futur chancelier allemand a demandé que le continent garantisse sa propre sécurité, y compris nucléaire.

Toujours depuis le Salon de l’agriculture, Marine Le Pen a réagi au clash entre Trump et Zelensky en décrivant le chemin de la paix comme “difficile”. “En tout cas plus difficile que les logiques de paix”, a-t-elle lancé devant les micros. “Mais ce serait dommage de considérer que, parce que ce moment est difficile, il rompt tout espoir d’arriver à une paix.”

Au Salon de l’agriculture, Marine Le Pen n’a pas pu échapper aux questions concernant les événements à la Maison Blanche. Si elle ne s’est pas dite choquée par les propos de Donald Trump, la cheffe de fil des députés frontistes a préféré décrire un “moment difficile”. Il lui a paru en effet “assez normal” de voir “des dirigeants de Nation se parler avec passion”. “Qu’ils puissent y avoir des frictions, des mots durs, ce sont des choses qui arrivent, mais qui se déroulent en règle générale en coulisses”, a-t-elle relevé. 

“Tout ça, c’est passé de manière publique, ce quia pu entrainer une émotion légitime”, a analysé la présidente du groupe d’extrême droite à l’Assemblée nationale. “Que deux dirigeants défendaient leurs intérêts nationaux et la vision qu’ils considèrent comme la plus juste pour le monde n’apparait pas comme quelque-chose d’extraordinaire.”

Au lendemain du clash entre Trump et Zelensky, LCI revient sur les réactions internationales, entre l’Europe qui fait bloc et Moscou qui jubile.

Tous les républicains ne partagent pas la position de Donald Trump et son vice-président. Bien au contraire. Dans un éditorial intitulé (nouvelle fenêtre)“Un jour d’infamie américaine”, le conservateur Bret Stephens a décrit le président américain comme “le locataire le plus menteur, le plus vulgaire et le plus disgracieux qui ait jamais habité la Maison Blanche”.

Rappelant que Volodymyr Zelensky “est arrivé à Washington prêt à renoncer à tout ce qu’il pouvait offrir au président Trump, à l’exception de la liberté, de la sécurité et du bon sens”, le chroniqueur fait même une comparaison historique. “Si Roosevelt avait dit à Churchill de négocier la paix à n’importe quelles conditions avec Hitler et de céder les réserves de charbon de la Grande-Bretagne aux États-Unis en échange d’aucune garantie de sécurité, cela aurait pu se rapprocher de ce que Trump a fait à Zelensky.”

Le président ukrainien multiplie les messages de remerciement à ses soutiens européens après la vive altercation avec Trump. Sur X, le compte de Volodymyr Zelensky comporte à ce stade plus d’une trentaine de phrases “Merci pour votre soutien”, en réponse aux messages des dirigeants européens. 

S’il confie avoir “halluciné” devant le clash entre Trump et Zelensky, Jean-Éric Branaa n’est pas si surprise. Sur LCI, le spécialiste des États-Unis et maitre de conférences à Paris II estime même que ce clash était “déjà dans l’air”. Dans l’intégralité des échanges, “on entend Volodymyr Zelensky avancer des arguments qui auraient dû faire partie de la préparation préalable à cette rencontre”, souligne le spécialiste sur notre plateau, “cela n’a pas lieu d’être discuté à ce moment-là”. D’après lui, c’est “ce manque de préparation”, de la part des deux hommes et leurs équipes, qui a provoqué “le clash”. “On ne vient pas signer un accord si on n’a pas réglé tous les problèmes en amont.”

D’autant plus devant le “chien de garde des MAGA”, à savoir le vice-président des États-Unis. JD Vance s’est ainsi fait “le porte-parole” des conservateurs ultra-opposés à l’aide à l’Ukraine, analyse l’expert. “Il n’a pourtant aucune préséance diplomatique, il n’avait pas à ouvrir la bouche”.

Les Ukrainiens se réveillent avec le sentiment d’avoir été insultés. Ils n’en reviennent pas de la brutalité de la charge de Donald Trump et de son vice-président contre Volodymyr Zelensky, témoignent-ils auprès de notre correspondante sur place.

Le pays de la neutralité perpétuelle a également tenu à soutenir Volodymyr Zelensky au lendemain du clash avec Donald Trump. Se disant “fermement engagée en faveur d’une paix juste et durable”, Karin Keller-Sutter, la présidente de la Confédération helvétique, a souhaité de nouveau condamner “l’agression de la Russie contre un État souverain.” 

 La relation entre les États-Unis et l’Ukraine peut-elle encore être sauvée ? Ou les deux dirigeants sont-ils arrivés à un point de rupture ? Notre correspondante fait le point depuis Washington. ↓

Emmanuel Macron s’est dit prêt à “ouvrir la discussion” sur une éventuelle future dissuasion nucléaire européenne, après une demande en ce sens du futur chancelier allemand. Face au comportement de Donald Trump, Friedrich Merz a en effet jugé nécessaire que l’Europe se prépare “au pire scénario” d’une Otan lâchée par Washington. Il souhaite donc une discussion “sur la question de savoir si nous ne pourrions pas bénéficier du partage nucléaire, au moins de la sécurité nucléaire” que la France et le Royaume-Uni, dotés de l’arme atomique, pourraient apporter.

“Si les collègues veulent avancer vers une plus grande autonomie et des capacités de dissuasion, alors nous devrons ouvrir cette discussion très profondément stratégique”, a répondu le président français. Une discussion qui contient “des composantes très sensibles et très confidentielles”. “Mais je suis disponible pour que cette discussion s’ouvre”, a-t-il dit dans une interview aux chaînes portugaises RTP1 et RTP3.

Abasourdis par la spectaculaire altercation dans le Bureau ovale, la plupart des dirigeants européens se sont empressés de défendre le président ukrainien. Retrouvez leurs réactions dans cet article. ↓

Tandis qu’une quinzaine de dirigeants européens doit se retrouver demain à Londres pour un sommet consacré à la sécurité européenne et à l’Ukraine, le Premier ministre britannique a assuré à son homologue ukrainien de son “soutien indéfectible”.

“Soyez forts, soyez courageux, n’ayez pas peur”, ont écrit les présidents de la Commission européenne Ursula von der Leyen et du Conseil Antonio Costa, disant à Volodymyr Zelensky : “Nous continuerons à travailler avec vous pour une paix juste et durable.” “Aujourd’hui, il est devenu clair que le monde libre a besoin d’un nouveau leader. C’est à nous, Européens, de relever ce défi”, a exhorté de son côté la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Kaja Kallas.

“Il y a un agresseur qui est la Russie, il y a un peuple agressé qui est l’Ukraine”, a quant à lui tenu à souligner le président français.

En conséquence du clash entre Trump et Zelensky, l’accord sur l’exploitation des minerais ukrainiens, trouvé après des semaines de négociations, n’a pas été signé entre les deux pays.

Donald Trump a demandé à Volodymyr Zelensky de partir après sa spectaculaire altercation dans le Bureau ovale, annulant la conférence de presse conjointe et le déjeuner de travail initialement prévus. “Il pourra revenir quand il sera prêt à la paix”, a-t-il écrit plus tard sur son réseau Truth Social. Le secrétaire d’État américain a quant à lui enjoint le dirigeant ukrainien à “s’excuser de nous avoir fait perdre notre temps pour une réunion qui allait se terminer de la sorte”.

Interrogé ensuite par Fox News, le président ukrainien a souhaité pouvoir réparer sa relation avec son homologue. Mais il sera “difficile” pour l’Ukraine de gagner la guerre sans l’aide des États-Unis, a-t-il ajouté.

Bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine et aux réactions internationales au lendemain de l’altercation historique entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky.