Une fonte particulièrement marquée dans l’Arctique
La banquise fond naturellement l’été (en Antarctique en ce moment) et se reforme l’hiver (Arctique), mais en des proportions désormais déclinantes. Le 7 février, «un plus bas record a été atteint concernant la surface de banquise cumulée» autour de l’Arctique et l’Antarctique, indique Copernicus.
Cette fonte des glaces est particulièrement marquée dans l’Arctique. La banquise de l’Antarctique, sans battre le record absolu, est néanmoins 26% moins importante que sa moyenne saisonnière au coeur de l’été austral. Le minimum annuel pourrait avoir été atteint à la fin février, indique Copernicus, et «si cela se confirme, il s’agirait du deuxième minimum le plus bas enregistré par les satellites».
Des records de températures
La planète entame une troisième année d’affilée avec des températures historiquement élevées, après que 2024 est devenue l’année la plus chaude jamais mesurée, battant le record de 2023.
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Les climatologues s’attendaient à ce que les températures mondiales exceptionnelles depuis deux ans s’atténuent après la fin du cycle du phénomène El Nino, synonyme de réchauffement supplémentaire, qui avait atteint son apogée en janvier 2024.
Mais le thermomètre continue de battre ou de frôler les records. Même si février 2025 n’est que le troisième mois de février le plus chaud des annales, il reste toutefois hors normes, plus chaud de 1,5°C par rapport au niveau préindustriel, souligne Copernicus. Ce niveau figure dans l’accord de Paris pour éviter la multiplication des catastrophes climatiques mondiales.
Selon l’ONU, le monde est en route pour franchir durablement ce seuil au début des années 2030. Mais des études récentes suggèrent que cette étape pourrait être dépassée avant la fin de cette décennie.
Des vagues de chaleur et glaciale en février
Les moyennes mondiales, élevées, cachent de forts contrastes. Une grande partie de l’Arctique, les Alpes et l’Himalaya, ainsi que la Scandinavie, le nord du Chili et de l’Argentine, le Mexique, l’Inde ou la Floride ont connu des températures très chaudes pour un mois de février.
En revanche, une vague glaciale a été observée dans l’ouest des Etats-Unis, et il a également fait froid en Turquie, Europe de l’Est et au Moyen-Orient, ainsi que dans une vaste part de l’Asie orientale.
Les océans restent anormalement chauds aussi. La température à la surface des mers a été la deuxième plus élevée jamais enregistrée en février, avec 20,88°C de moyenne mondiale. Les océans, régulateurs cruciaux du climat et puits de carbone, stockent plus de 90 % de l’excès de chaleur causé par les émissions de gaz à effet de serre de l’humanité.